L'Assemblée nationale française abritera, le 12 décembre, une rencontre intitulée "G5 Sahel : une initiative régionale pour une nouvelle architecture de paix?".
La réunion a été initiée par la députée des Français établis hors de France, Amal Amelia Lakrafi, l'institut Themiis et le président de l'association Europe-Mauritanie, Peer de Jong. Y prendront part: l'ancien juge d’instruction, Jean-Louis Bruguière; le général de brigade, Sid’Ahmed Ely Mohamed Znagui, expert auprès du G5 Sahel; le général de division, François-Xavier de Woillemont, ex-commandant de la force Barkhane; l'ex-ministre de l'Intérieur burkinabè, Auguste Denise Barry, ainsi que Delphine Byrka, d'Expect Consulting, spécialiste des questions de terrorisme. La modératrice sera la présidente de l'institut Themiis, Camille Roux,
Le Conseil de sécurité a adopté, le 8 décembre à l'unanimité, une résolution rédigée par la France, autorisant les Casques bleus de l’ONU déployés au Mali à apporter un soutien logistique et opérationnel à la force antiterroriste naissante G5S (Mali, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie et Niger). Cette résolution a fait une négociation ardue avec les Etats-Unis, opposés pendant longtemps à toute implication onusienne.
La veille, le représentant de la Banque mondiale (BM) en Mauritanie, Laurent Msellati, a tenu une séance de travail avec le secrétariat permanent du G5S, à Nouakchott. Les deux institutions ont fait l'état de lieu de leur relation et revu les voies et moyens susceptibles de donner une impulsion à cette coopération.
Laurent Msellati a indiqué que l'objet de sa visite visait essentiellement à identifier les axes de sa coopération avec le G5S, un unique volet, qui est le développement, ayant trois pôles majeurs : la diversification économique (résilience ; agriculture ; élevage ; pêche); le capital humain, notamment l’éducation dans l’enseignement primaire et secondaire, l’apprentissage des jeunes; les questions d’hydrauliques de l’énergie, le foncier et les statistiques, les fibres optiques.
Le vice-président de la BM pour l’Afrique sera en Mauritanie dès le 17 décembre où il va rencontrer le secrétaire permanent du G5S. Fin octobre, les Etats-Unis annonçaient une aide de 51 millions d'euros aux pays du G5S, mais s'opposaient à un soutien accru de l'ONU comme l'avait souhaité Paris. Seulement 108 millions de dollars ont été levés pour le déploiement de la force régionale G5S susceptible de compter un effectif de 5 000 hommes à terme et de lutter contre le terrorisme sur les zones transfrontalières, complémentaires de l'opération française Barkhane et la Mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali (Minusma).
Le G5S est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet en 2014 par cinq États du Sahel : Burkina Faso; Mali; Mauritanie; Niger et Tchad.