La Mauritanie, probable hôte du président français Emmanuel Macron en juin prochain. Que court chercher le président français en Afrique, serait-on tenté de dire. Emmanuel Macron parle, lui, d’une redéfinition des relations entre l’Afrique et la France.
Selon le site Jeune Afrique qui se fait l‘écho de cette future visite officielle, Emmanuel Macron rencontrera son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz à Nouakchott, la capitale.
Au centre des échanges, la lutte contre le terrorisme et le financement du G5 Sahel, la force conjointe de sécurisation des frontières du Sahel, devenues la proie de groupes djihadistes qui profitaient jusqu’alors de la porosité des frontières.
A Nouakchott, Macron tentera également de corriger les aprioris qu’aurait développés les autorités mauritaniennes vis-à-vis de l’Elysée.
Elles n’auraient pas digéré que Paris maintiennent la Mauritanie en zone rouge pour les touristes et privilégie financièrement le Sénégal, le Mali et le Niger, souligne Jeune Afrique.
Pour une nouvelle coopération avec l’Afrique
Mais c’est surtout que ce voyage vient renforcer l’offensive du président français sur le continent, devenu son horizon messianique, où il annonçait fin novembre la fin de la Françafrique et le renforcement de l’aide au développement. En huit mois de présidence, Emmanuel Macron a déjà visité huit pays africains dans lesquels lutte contre le “terrorisme”, coopération économique, investissements dans l‘éducation ont entre autres été évoqués.
Preuve du positionnement africain que veut se faire Macron, c’est le continent qu’il a choisi pour sa première visite officielle hors des frontières européennes. Moins d’une semaine après son élection, il s‘était notamment rendu à Gao, ville malienne qui abrite la plus importante base des forces françaises engagées à l’extérieur.
En juillet, c’est au Maroc que le président français avait fait escale pour une visite “d’amitié et de travail” au souverain Mohamed VI. En novembre, il a entamé sa première tournée africaine qui l’a successivement conduit au Burkina Faso d’où il prononça un discours à la jeunesse africaine ; en Côte d’Ivoire à l’occasion du sommet Union africaine – Union européenne, puis au Ghana, la première d’un chef d’Etat français dans ce pays anglophone de l’Afrique de l’Ouest.
Emmanuel Macron a poursuivi son périple africain en Algérie début décembre, en Tunisie fin janvier et au Sénégal début février où il a co-présidé avec son homologue sénégalais Macky Sall une conférence internationale sur l‘Éducation.
À Ouagadougou, Emmanuel Macron avait exprimé tous les espoirs qu’il fonde dans le continent, où “se joue l’avenir du monde”, “où se télescopent tous les enjeux contemporains”. Un intérêt pour l’Afrique qui séduit, même si ses discours, notamment sur la fin d’une politique africaine de la France ont été pris avec des pincettes.
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