Les "terroristes ne sont plus capables de conduire des opérations d'ampleur", a estimé lundi à Ouagadougou le commandant de l'opération Barkhane, le général Bruno Guibert, assurant que l'opération sera maintenue jusqu'à l'"éradication" de la menace terroriste.
"La menace (terroriste) n'a pas disparu, mais l'ennemi, les terroristes, ne sont plus capables de conduire d'opérations coordonnées, d'opérations d'ampleur", a déclaré le général Guibert à l'issue d'une audience avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
A la tête de Barkhane depuis juillet 2017, le général de division Bruno Guibert, était accompagné du général de division Frédéric Blachon, à qui il transmettra le commandement de l'opération en fin de semaine.
"En un an d'opération, nous avons obtenu des résultats significatifs sur les groupes terroristes. Il n'y a aujourd'hui plus de sanctuaire réel où des terroristes peuvent se protéger", a-t-il expliqué, se réjouissant d'un "bilan positif".
"C'est une opération qui va se poursuivre le temps nécessaire jusqu'à ce que la menace terroriste soit contenue et si possible éradiquée avec l'appui de la force conjointe du G5 Sahel et des armées nationales qui sont impliquées". "Barkane restera le temps nécessaire jusqu'à ce que cette mission-là soit réalisée et remplie".
Le général Guibert s'est également félicité de l'"engagement très fort des armées du G5 Sahel", une "jeune force conjointe qui monte en puissance", assurant de leur "engagement très fort et très ferme qu'il faut poursuivre dans la durée".
"Barkhane est en appui total de cette force conjointe à travers des entraînements, de la préparation opérationnelle, et l'engagement aux côtés de cette force. Cela nécessite un engagement fort dans la durée car le combat contre le terrorisme nécessite un engagement déterminé", a-t-il conclu.
L'opération française Barkhane, mise en place en 2013, est étendue aux cinq pays du Sahel (Tchad, Niger, Mali, Mauritanie, Burkina Faso), une zone vaste comme l'Europe.
Barkhane est actuellement la plus importante opération extérieure de l'armée française, avec environ 4.500 militaires déployés.
Le 1er juillet, des soldats de Barkhane ont été la cible d'une attaque à Gao (nord), qui a fait quatre morts et une vingtaine de blessés parmi les civils ainsi que quatre blessés parmi les soldats.
Avec AFP