Les dirigeants du Polisario seraient impliqués dans un nouveau scandale de détournement de l’aide alimentaire destinée aux populations sahraouies séquestrées à Tindouf.
Le scandale a été révélé ce mardi 28 août, par le site futurosahara.net, proche du Polisario, qui rapporte qu’une farine de maïs grillé offerte sous la dénomination commerciale «Gofio» par des associations espagnoles des Îles Canaries, est actuellement en vente libre dans des échoppes de la ville algérienne de Tindouf, au prix de 250 dinars algériens, soit 1,2 euro le paquet d’un kilo.
Entretemps le Gofio ou «Gouvia» en langage hassani, est pratiquement en rupture de stock dans les dépôts du Polisario à Rabbouni dans les camps de Lahmada.
Le gofio, une farine de maïs constitue une denrée de base dans les rations alimentaires censées être distribuées gratuitement aux habitants des camps, où elle est largement consommée en période de grandes chaleurs.
Cette farine sert à préparer une sorte de bouillie en y additionnant du lait en poudre, de l’eau et du sucre et les Sahraouis en raffolent au long de la journée, pour se désaltérer.
Selon des sources sahraouies dans les camps de Tindouf, le même produit estampillé aux Îles Canaries et prélevé des dépôts du Polisario à Rabbouni, est également en vente dans les villes mauritaniennes de Nouakchott et Zouerate (Nord) au prix de 40 Ouguiyas (environ 1,1 euros) le paquet d’un Kilo.
D’ailleurs, en mars 2017, les autorités mauritaniennes avaient déjà saisi, dans le nord du pays, une importante quantité de médicaments et produits alimentaires provenant des dépôts du Polisario.
Par ailleurs, l’office antifraude de l’Union européenne (OLAF) avait publié en janvier 2015 au terme de huit ans d’investigations sur le terrain, un rapport accablant sur l’implication avéré des dirigeants et notables du Polisario et leurs complices algériens dans les détournements massifs de l’aide humanitaire internationale destinée aux sahraouis des camps.
Les détournements des produits de l’aide internationale sont opérés, selon l’OLAF, dès leur débarquement au port algérien d’Oran, pour être revendus ensuite, aux marchés au noir en Algérie, en Mauritanie et même au Mali.
Les dirigeants du Polisario n’hésitent pas à récidiver tant que leurs parrains algériens leur assurent l’impunité totale.