*C’est l’avis de nombreux observateurs avertis et illustres analystes mauritaniens : l’ex ministre et ancien Gouverneur de la BCM Sid’Ahmed Ould Raïss est incontestablement la pièce manquante de l’Union Pour la République (UPR), le parti au pouvoir, pour relever le gigantesque défi électoral aux dernières consultations couplées, législatives, municipales et régionales.
Fin tacticien, modeste, affable, expérimenté et grand négociateur, Ould Raîss devait se trouver comme en 2008, dans les lignes avant-gardistes de la rude et décisive bataille électorale engagée par le pouvoir à travers son parti pour gagner sans coup férir ces élections, dont les résultats déjà cités, l’obligent à un ballotage incontournable, après avoir échoué à dégager une Majorité confortable au 1er tour.
Mais, comme dit l’adage, il n’est jamais trop tard, dés lors où le second tour des dites élections est prévu pour le 22 septembre courant et que mettre le cavalier Sid’Ahmed sur la scelle de son cheval, permettra de corriger les erreurs fatales commises et mettre de l’ordre dans la maison UPR.
10 jours, soit suffisamment de temps pour remobiliser l’infatigable homme aux ressources énormes, toujours disposé à servir Son Excellence le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz avec fidélité et abnégation, jusqu’au dernier effort, jusqu’à ne plus être en mesure de faire quelque chose.
Gageons à la lumière de ses brillants électoraux de 2008 qui avaient permis au Président d’être élu au premier tour après avoir amadoué l’opposition grâce au même fusible « Raïss », que son rappel sur la scène politique notamment électorale très surchauffée, tendue et effervescence, sera l’occasion pour l’UPR et pour le pouvoir de faire carton de l’opposition et de mettre fin aux supputations et dires, nourrissant l’espoir d’une alternance au pouvoir autre que celle qui viendra même du palais et qui sera concoctée par Ould Abdel Aziz après avoir bien veillé à séparer le bon grain de l’ivraie au sein de son parti.
Et pour l’anecdote, rappelons l’un des très nombreux exemples qui montrent la modestie et l’amabilité de l’homme, quand il est descendu avec précipitation de son bureau, à la rencontre de personnalités indignées et mécontentes, au temps où il était Directeur de la campagne électorale du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz en 2008 à la Présidentielle, qui ont rebroussé chemin, après le refus du service d’accueil du directoire de leur accorder l’autorisation de les recevoir.
Ould Raïss leur présenta ses excuses avec beaucoup d’affabilité et de respect les invitant à son bureau en disant: « Bienvenue, bienvenue ».
Une conduite digne d’un fin politicien qui a fait cruellement défaut à l’actuelle directoire de la campagne électorale 2018 qui n’accorde aucune attention aux mécontents, d’où la multitude de frondeurs de l’UPR qui ont sérieusement compromis l’ élection de ses listes et candidats dés le premier tour au niveau de certaines circonscriptions.