
Une ex-alcoolique et obèse morbide de 44 ans du Lac-Saint-Jean a perdu la moitié de son poids et est devenue une championne de fitness, à tel point qu’elle rêve d’une carrière internationale.
Il y a deux ans, Caroline Albert était malheureuse. Elle pesait 250 livres et avait un problème d’alcool. Elle s’est dit qu’elle devait absolument faire quelque chose pour retrouver la forme.
Elle s’est rendue chez le médecin pour tenter d’avoir une chirurgie bariatrique. Mais le médecin a refusé de lui faire cette intervention.
Il lui a plutôt dit qu’elle semblait tellement déterminée à maigrir qu’elle devait essayer par elle-même avec de l’exercice physique et une diète.
Ça a été le déclencheur de sa remise en forme.
«Je pesais 250 livres et j’avais une dépendance à l’alcool. J’étais malheureuse. Lorsque l’opération m’a été refusée, il était inconcevable pour moi de continuer à habiter mon corps. Je ne m’aimais pas», se confie-t-elle.
Grâce à un régime alimentaire très strict et à ses entraînements, elle a perdu la moitié de son poids. Elle pèse maintenant 125 livres.
Ses efforts et son cheminement sportif lui ont permis de remporter une deuxième place lors d’un concours de transformation physique, en 2017.
Elle a aussi atteint la première marche du podium à la IDFA (International Drug Free Athletics), une compétition de culturisme.
Et le compte à rebours est amorcé depuis déjà quelques semaines, alors que la Jeannoise peaufine son entraînement en marge de la Musclemania qui aura lieu le 13 octobre, à Montréal.
«Ma valise est déjà prête. Mon nouveau rythme de vie me permet maintenant de me définir comme femme. C’est un bel accomplissement», a-t-elle dit.
Elle souhaite par la suite se qualifier pour faire des compétitions internationales aux États-Unis.
Modèle pour les femmes
Caroline Albert est une source d’inspiration au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Elle se fait aborder partout où elle passe. Elle n’hésite pas à encourager les personnes aux prises avec un surplus de poids à foncer et à croire en elles.
«Il y a des hauts et des bas. Mais avec de la persévérance, ça marche vraiment. Il faut croire en soi et ne pas abandonner», dit-elle.
Une nouvelle mère
Caroline Albert ne tire que du positif du chemin qu’elle a parcouru depuis 2016. Ses trois filles de 12, 8 et 5 ans sont très fières d’elle.
«Les enfants me disent que je suis la meilleure, mais aussi que je suis plus forte que leur père. En développant mes muscles, j’acquiers beaucoup de force», raconte-t-elle.
Sa marmaille en profite au maximum. «Avant, je ne pouvais même pas m’asseoir dans un fauteuil au cinéma. Je ne pouvais pas faire de vélo ni de manèges avec mes filles. Maintenant, nous faisons toutes ces activités en famille. Je peux aussi aller magasiner avec le sourire alors qu’avant, je le faisais en pleurant. J’étais incapable de trouver de beaux vêtements et je ne me trouvais pas belle», souligne-t-elle.