L’absence du Président et du Vice-président de l’Assemblée nationale à la prière de l’Aïd Al Adha aux côtés du Président de la République Ould Ghazouani conjuguée à la rumeur faisant étant de l’infiltration de combattants d’AQMI cachent avec d’autres faits de moindre importance, une volonté de l’ex régime de comploter contre le nouveau pouvoir et de le décrédibiliser au fur et à mesure devant l’opinion nationale et internationale afin de rester présent dans les esprits.
Une succession de faits qui rappelle à bien des égards l’atmosphère d’insécurité et de chaos expresse créée à l’époque au temps du Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, en perspective de son éviction.
Si l’ex régime a soutenu l’élection du Président Ould Ghazaouni, il doit garder ce cap pour très longtemps et se résoudre aux choix de l’homme fort de Nouakchott, qui se hissent au dessus de tout règlement de compte, toute exclusion et toute injustice, mais font de la compétence leur principal repère.
Ayant promis de réformer, alors candidat, Ould Ghazouani ne pourrait composer avec le même système ex anté qui a ruiné et pillé le pays, à moins qu’il renonce à la promesse faite au peuple de réformer de bout en bout.
Mais c’est parce que les caciques du régime veulent se maintenir et préserver leurs privilèges antérieurs, annulés ou en voie de l’être par le nouveau Président mauritanien, ils veulent alors lui planter des épines sur le chemin et lui compliquer la tâche.
Mais c’était sans compter que Ould Ghazaouni n’est pas Ould Cheikh Abdallahi et qu’au contraire, c’est un militaire qui sait apposer au malin malin et demi, le tout dans la discrétion et la perfection, sans tambours, ni trompettes.
Il y a lieu pour Ghazouani dont les réformes nécessitent un assainissement de longue haleine, de doter les ministères, les directions, les Etat-major et autres responsabilités du service public de citoyens compétents, honnêtes et intègres, pour pouvoir lancer avec assurance et optimisme la mise en pieuvre de son projet de société pour la Mauritanie une et indivisible.
Un chantier qui fera émerger régulièrement des ennemis et des mécontents d’une société tribalisée, régionalisée et hypocrite, tenace à maintenir le pays sous direction de mêmes caciques médiocres, ignorants, égoïstes et démolisseurs des valeurs des grandes Nations.