Sahara marocain : « L’indépendance n’est pas une option pour les États-Unis », selon le Wall Street Journal

dim, 18/08/2019 - 20:39

Le dossier du Sahara marocain est d’actualité aux États-Unis. Le site australien « Vibe Media » est revenu sur un long article du « Wall Street Journal« , daté du 11 août, qui évoque le différent du Sahara, les réalisations du Maroc sur le plan économique et politique ainsi que la position américaine vis-à-vis d’un « des conflits les plus calmes d’Afrique« . 

Le renommé journal américain « The Wall Street Journal », qui a consacré tout un dossier sur la question du Sahara, affirme qu’au niveau des États-Unis « l’indépendance n’est pas une option pour régler le différend sur le Sahara marocain ».

Le quotidien américain appuie ses propos, en rapportant que des responsables américains qui suivent de près les discussions sur le dossier du Sahara ont déclaré que les USA « ont clairement indiqué que Washington ne soutiendrait pas un plan visant à créer un nouveau gouvernement ou état en Afrique ».

Pourquoi donc la Maison-blanche ne soutient pas cette option ?

Le journaliste Dion Nissenbaum explique dans une vidéo qui accompagne l’article du « Wall Street Journal », qu’un « nouvel état en Afrique pourrait en réalité être moins sûr. Si vous essayez d’établir un nouveau pays, cela pourrait créer une zone que des insurgés et des groupes tels que l’État islamique, Al Quaaida pourraient exploiter et utiliser comme un refuge ».

C’est la raison pour laquelle les Etats-Unis ont clairement indique que « l’indépendance n’était pas une option pour régler le différend sur le Sahara marocain et qu’elle ne soutiendrait pas un plan conduisant à un nouvel état en Afrique » poursuit le journaliste selon « Viba Media ».

Toutefois, l’auteur de l’article revient sur la situation sécuritaire urgente dans la région. Le journaliste Dion Nissenbaum avance, selon le média australien, que l’ONU reste en faveur de la Mission des Nations Unies (Minurso) pour l’organisation d’un référendum au Sahara, toutefois les responsables américains sont impatients et arguent qu’il n’y a pas de développement dans le processus politique.

Outre l’impatience de la Maison-Blanche et son soutien au Royaume pour trouver une issue à ce conflit qui dure depuis plus de trois décennies, « le risque de faire dérailler le processus des Nations Unies peut être une source d’instabilité dans l’une des régions les plus stables du contient, compte tenu des nombreux foyers de tension et d’instabilité dans le monde aujourd’hui » indique le journaliste.

« Le Minurso dispose de 52 millions de dollars pour maintenir la stabilité et maintenir un cessez-le-feu dans une région très difficile. Personne n’est mort depuis le cessez-le-feu, ce qui signifie que c’est la mission de maintien de la paix la plus rentable au monde», a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita aux États-Unis, abordant la mission du Minurso qui veille sur une ligne de cessez-le-feu de 1.700 km depuis près de trois décennies.

Cependant, le « Wall Street Journal » note également, selon le média australien, « qu’en privé les États-Unis soutiennent le Maroc dans ses efforts pour trouver une issue définitive à ce conflit, qui n’a que trop duré sur la base d’une solution de compromis garantis par le Plan d’autonomie ».

D’ailleurs, poursuit le journal New-New-yorkais, « c’est ce soutien américain qui a encouragé le Maroc à revenir à la table des discussions et à relancer la dynamique des tables rondes engagée sous l’égide de l’ONU en présence du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du Polisario ».

D’autre part, la situation actuelle en Algérie et la démission de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Horst Kohler, ne facilite pas l’avancement de ce dossier conflictuelle du Sahara. En revanche, « le non-règlement de la question du Sahara constitue une menace pour la paix et la stabilité dans la région du Sahara-Sahel et les décideurs américains sont parfaitement conscients de l’urgence de régler le conflit régional », souligne l’article du Wall Street Journal.

Le journal américain ne manque pas de revenir sur les efforts importants déployés par le Maroc dans la région du Sahara pour promouvoir le développement de la région du Sahara grâce aux investissements considérables réalisés dans divers domaines, notamment l’agriculture, la pêche et le tourisme, rapporte le média australien.

En ce qui concerne le Polisario, qui gangrène la stabilité de la région, le journaliste du « Wall Street Journal » décrit dans une vidéo qui accompagne l’article « la genèse du mouvement séparatiste d’obéissance marxiste soutenu par l’Algérie et comment ses liens avec des groupes terroristes errant au Sahel-Sahara menacent la paix et la stabilité de toute la région ».

Mais pas que ! Le journaliste américain qualifie le Polisario de « groupe marxiste lié au terrorisme régional » et tire la sonnette d’alarme pour que le conflit au Sahara soit régler en urgence « pour préserver la sécurité de la région », rapporte le média australien.

Dans ce sens, le journaliste souligne que « la situation sécuritaire dans la région rend urgente le règlement du conflit régional et les responsables politiques américains sont conscients de cette urgence. Car le fait de ne pas résoudre le problème pourrait nuire à l’un des derniers foyers de stabilité en Afrique du Nord, créant de nouvelles opportunités pour l’État islamique ou Al-Qaïda à se développer ».

Il indique pareillement que l’administration du président américain Donald Trump, « est très attentive à la situation dans les régions du Sahara et du Sahel » ajoutant que « la Maison Blanche, consciente des dangers posés par la pseudo RASD, république autoproclamée par le Polisario, est déterminée à mettre fin à ce conflit ».

Dans l’article du « Wall Street Journal », intitulé « Un conflit africain qui dure depuis longtemps attire l’attention inhabituelle de la Maison Blanche », le quotidien affirme que « Washington a exprimé à plusieurs reprises son soutien au Maroc sur la question du Sahara, et soutien également l’initiative du Royaume pour le plan d’autonomie pour le Sahara, qu’il considère comme sérieuse, crédible et réaliste ».

Le Royaume a toujours exprimé son attachement à son intégrité territoriale et son Sahara et a toujours été ouvert aux discussions pour trouver une issue à ce conflit. D’ailleurs, lors de la fête du trône, le Roi Mohammed VI a affirmé que le Maroc maintient son adhésion sincère au processus politique mené sous l’égide « exclusive » des Nations Unies dans le règlement de la question du Sahara.

Dans un discours adressé à la nation à l’occasion de la Fête du Trône, le Roi a réitéré que « le Maroc maintient son adhésion sincère au processus politique mené sous l’égide exclusive des Nations Unies. Sa position de principe est claire : la souveraineté pleine et entière du Maroc dans le cadre de l’initiative d’autonomie est la seule et unique voie envisageable pour parvenir au règlement souhaité ».

Le Roi Mohammed VI a également poursuivi dans son discours que la célébration de la Fête du Trône est « l’expression la plus éloquente de notre attachement indéfectible à la marocanité de notre Sahara, à notre unité nationale et à notre intégrité territoriale ».

« Elle est aussi l’affirmation solennelle de notre souveraineté pleine et entière sur l’ensemble du territoire du Royaume », a insisté le Roi qui a estimé que les « acquis engrangés par le Maroc aux plans onusien, africain et européen sont un motif de fierté ».

 

Khadija KHETTOU

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