L’ex-miss France entendue pour avoir reçu de l’ex président Omar Bongo, un appartement  e 800 000 euros

mer, 31/03/2021 - 16:54

Sonia Rolland a dû s’expliquer pour avoir reçu en 2003 un appartement à Paris d’une valeur de 800’000 euros de la part de l’ex-chef de l’Etat gabonais Omar Bongo.

Les enquêteurs français chargés des investigations sur le volet gabonais des «biens mal acquis» ont interrogé en janvier l’ex-miss France Sonia Rolland sur un appartement que lui avait offert en 2003 l’ex-chef de l’Etat gabonais Omar Bongo, a-t-on appris lundi de sources concordantes. Sonia Rolland, qui est aujourd’hui comédienne, a été entendue le 6 janvier sous le régime du suspect libre sur des faits de recel de blanchiment de détournement de fonds publics, ont indiqué une source judiciaire et une source proche du dossier, confirmant une information du quotidien Libération.

Elle s’est expliquée sur un cadeau qu’elle avait reçu en 2003 des époux Bongo, un appartement dans un quartier chic de Paris d’une valeur de 800’000 euros, sous le régime d’une société civile immobilière (SCI). Selon Libération, elle a raconté avoir rencontré en 2001 Edith Bongo, l’épouse de l’ancien président gabonais, alors qu’elle parrainait des concours de Miss en Afrique. En 2002, Mme Bongo lui aurait dit qu’elle lui ferait un cadeau pour la remercier de l’image qu’elle véhiculait pour l’Afrique.

L’acquéreur de l’appartement serait une société de décoration française, qui avait une filiale au Gabon «détenant un compte dans une banque locale, sur lequel ont été déposées pendant des années des valises de cash, livrées par des collaborateurs de Bongo», écrit le quotidien.

La justice française enquête depuis 2010 sur le patrimoine considérable amassé en France par Omar Bongo et d’autres chefs d’Etat africains. En avril 2016, des biens immobiliers à Paris et Nice, sur la Riviera française, appartenant à la famille du président gabonais Ali Bongo, fils d’Omar Bongo, qui a succédé à son père à la tête du pays en 2009, ont été saisis. Puis en 2017, le juge d’instruction a annoncé son intention de clore le volet gabonais de l’enquête, sans avoir prononcé aucune mise en examen, prélude donc à non-lieu. Mais quelques mois plus tard, un nouveau juge a relancé les investigations.

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