Les raisons de la folle flambée des prix à la consommation et de la baisse du pouvoir d'achat du citoyen identifiées

mar, 07/12/2021 - 01:36

De nombreux commerçants mauritaniens grossistes affirment que la folle flambée des prix des denrées alimentaires est due à des raisons purement internes et non d’ordre international comme se plait à le dire les autorités, toujours sur la défense pour imputer la détérioration du pouvoir d’achat à des facteurs extérieurs et indépendants de leur volonté.

Pour les commerçants, la hausse des prix est due à deux facteurs essentiels : les impôts élevés et le refus de la Banque centrale de Mauritanie (BCM) d'injecter des devises fortes sur les marchés.

Comme on n’est pas sans le savoir, il est illogique que le commerçant ne majore pas le prix de sa marchandise de l’impôt dont il a été contraint par les autorités fiscales de verser.

C’est l’unique moyen pour lui pour ne pas vendre à perte.

Étant donné que la taxe est obligée pour l'État, sur les commerçants la responsabilité première à cet égard, c'est-à-dire la hausse des prix, incombe aux autorités fiscales gouvernementales en premier.

En effet, ces dernières devaient augmenter la taxe sur les meubles, les voitures de luxe, les vêtements, serviettes, etc. au lieu de s’acharner sur les produits de consommation quotidienne et à grande échelle dont à titre d’exemple le riz, l'huile, le lait en poudre, le sucre...

Il convient également de noter que la disponibilité du dollar, de l'euro et d'autres devises fortes en quantité suffisante sur le marché permet au commerçant d'avoir un accès plus facile aux denrées et ainsi de les acquérir et de les faire entrer sans grande peine sur le marché.

Ce qui permettra incontestablement de casser l’épine du monopole imposé par un groupe de véreux sans foi ni loi,  qui pratiquent le commerce sans avoir pitié et sans humanité envers le citoyen lambda ayant comme unique souci de s’enrichir à outrance.

Afin de parer à cette situation qui porte fortement préjudice au pouvoir du Président Ould Ghazouani, l'État doit  donc agir rapidement et instruire la BCM immédiatement de libérer suffisamment de monnaies fortes, dans la mesure du tolérable dans les marchés.

Ce qui, s'il arrivera à se matérialiser, donnera aux commerçants l’opportunité d’acquérir les marchandises monopolisées et de les écouler sur le marché, installant du coup une concurrence, qui contraindra les véreux à baisser les prix pour éviter d’exposer leurs produits au pourrissement et donc à la perte.

En effet, en ayant accès aux devises au même titre que leurs collègues influents et gâtés par le système, les commerçants seront en mesure d’entrer dans tous les marchés et de rivaliser tous les monopoles, offrant les mêmes biens, et ainsi pousser les monopoleurs à revenir sur ces pratiques qui ne leur sont plus rentables

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