An III de Taahoudati : Un engagement socioéconomique fort

ven, 05/08/2022 - 08:25

 

Le 01 août 2022, consacre l'An III de l'Investiture du Président de la République Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. En 2024, soit dans deux ans,  se tiendra, incha Allah, l'élection présidentielle, après la tenue en, en 2023  des élections municipales, législatives et régionales qui donneront une nouvelle configuration de la carte politique nationale avec une forte présomption que le Parti "El Insav", chef de file de la majorité actuelle, maintienne son leadership grâce à la bonne exécution  - et l'accompagnement- du programme électoral "Taahoudati" de 2019.

 

A l’approche de ces importantes échéance, il est peut-être nécessaire de faire,  de manière objective, le bilan de ces trois premières années de la gouvernance Ghazouani, en évitant cependant de donner l’impression qu’il s’agit d’une « réplique » à ce qu’une certaine opposition, n’étant pas directement impliquée dans la gestion des affaires publiques, présente comme sa « vérité ».

Soulignons d’abord un fait notoire :  « Taahoudati » (Mes engagements), ce  projet de société qui a permis au président Ghazouani d’être élu haut la main à la présidentielle de juin 2019, n’a pas eu les conditions idoines pour son exécution.  La  pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) dont les conséquences sanitaires, sociales et économiques se font encore sentir aujourd’hui, a obligé le gouvernement mauritanien de parer au plus pressé : le social et l’économique. Ainsi des programmes multisectoriels ont permis à des centaines de milliers de Mauritaniens  majoritairement répertoriés comme appartenant aux couches les plus vulnérables, de bénéficier d’aides conséquentes dans le domaine de la santé   (des milliards dépensés en achats de vaccins, en sensibilisation et en équipements longtemps négligés.

Une action que l’arrivée au Premier ministère de M. Mohamed Bilal Messaoud  a considérablement boostée parce qu’elle aura permis de transformer l’urgence en continuité et stratégies de développement à moyen et long termes.

Dans ce qui s’apparente, pour beaucoup, à un simple exercice de style, il y a en réalité matière à réflexion, car « Taahoudati » est un engagement Multisectoriel pensé par Ghazouani et exécuté, depuis deux ans, par Mohamed Bilal Messoud et son équipe dont certains membres en charge de portefeuilles sensibles, économiquement et socialement, mais aussi sur le plan de la sécurité nationale, jouent un rôle central dans la mise en œuvre de ce projet de société d’avant-garde.

Les effets de la Covid-19, tant économiques que sociaux, ont été contenus de façon acceptable chez nous, pour ne pas dire appréciable, si l’on compare la situation de notre pays à celle de la plupart des pays et notamment à celles de nos voisins immédiats.

La résilience dont le pays a fait preuve face à cette grave crise sanitaire et économique, qui laissera des traces durables sur toute la décennie, vient d’abord des décisions prises, sous le sceau de l’urgence, par le président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh Ghazouani. On peut citer, à cet égard, le Plan National Multisectoriel de Riposte destiné à atténuer les effets de la crise sur les ménages et les opérateurs économiques les plus touchés, un Fonds Spécial de Solidarité Sociale et de Lutte contre le Coronavirus, doté de 5,92 milliards d’Ouguiya, suivi d’un plan de relance économique ambitieux dénommé Programme Prioritaire Elargi du Président (ProPEP) doté d’un financement conséquent de plus de 24 milliards MRU.

En dépit de l’impact de la crise, le Gouvernement est resté focalisé sur la conduite de la politique macroéconomique, permettant, entre autres, de contenir la baisse de la croissance à -3,2% du PIB en 2020 et de préparer les conditions de sa reprise dès 2021, où elle était attendue à +2%, puis à +4,2%, 2022, ce qui dénote d’une plus grande capacité à faire face aux chocs exogènes.

Sur un autre plan, le système de suivi-évaluation de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP) a été mis en place. Son plan d’actions 2021-2025 tient compte des développements récents en matière économique, notamment les engagements du Président de la République, les nouvelles orientations du Gouvernement en la matière et le Programme Prioritaire Elargi du Président (ProPEP) financé à hauteur de 300 milliards d’ouguiyas anciennes.

Ce succès est aussi, en concomitance, le résultat bienheureux de choix économiques pris « en situation », comme dirait Sartre, et en fonction des nécessités – ou contraintes – dictées par la pandémie.

Dans le domaine de l’agriculture, par exemple, le résultat parle de lui-même : la remise en état et la réhabilitation de 2 039 hectares dans la Vallée, et 2 300 hectares dans le Casier pilote de Boghé, ainsi que 1450 hectares mis en exploitation par des opérateurs du secteur privé. A cela s’ajoute le soutien à hauteur de 1. 468. 197 ouguiyas nouvelles apporté aux agriculteurs dont les récoltes ont été touchées par les intempéries, la construction de 49 barrages (et le début des travaux dans 25 autres), l’aménagement de 637 hectares à AnbachJik et la réhabilitation partielle de la ferme de M’Pourié. Le département de l’Agriculture a aussi poursuivi l’aménagement de 3 500 hectares irrigués dans la partie orientale du bassin du lac R’kiz, de 8 700 hectares pour la culture maraîchère et 408,7 autres hectares destinés au même usage.

Dans le domaine de la pêche les résultats se passent aussi de commentaires avec la construction d’infrastructures de stockage et de froid au port de Tanit d’une capacité de 40 tonnes, d’un centre de débarquement au km 93 pour un coût financier estimé à 8 millions USD, d’un réseau de drainage au niveau du Marché au poisson de Nouakchott et la construction d’une plateforme de stockage au niveau de la Société Nationale de Distribution de Poisson (SNDP), pour un coût global de 2,9 milliards d’ouguiyas nouvelles).

Dans le domaine des mines, les résultats comprennent à citer, quoique non exhaustifs, sont : la mise en œuvre du plan de réorganisation institutionnelle, en commençant par la création de la société « Maaden », le démarrage de la réalisation d’un projet pilote pour introduire un nouveau système de production de l’or sans usage du mercure, dans le centre de traitement de Chami, l’ouverture de 24 sites pour l’exploitation traditionnelle de l’or, la production de 5600 km d’or d’une valeur totale de plus de 1 milliard d’ouguiyas nouvelles, en sus de la création de plus de 45 000 emplois directs et 97 000 emplois indirects.

Sur le plan politique, l’aura de ce bilan de trois ans d’intenses activités, s’explique par la forte mobilisation populaire et l’engagement sans faille d’une majorité soudée, conduite par le parti présidentiel restructuré – et devenu « El Insav » pour coller à cette Équité chère au président Ghazouani et prégnante dans tous ses discours.

L’acceptation d’une « accalmie » par une opposition responsable dont une bonne partie n’a aucun scrupule pour reconnaître le bien-fondé de l’approche initiée par le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani permet aujourd’hui à un comité interministériel présidé par le Premier ministre et dans lequel le ministère de l’Intérieur est une pièce maîtresse de rassurer les Mauritaniens quant à  la tenue des prochaines  élections qui s’annoncent sous de bons auspices et permettent au Président Ghazouani, soutenu par une solide majorité conduite par le parti « EL INSAF », d’envisager, en toute sérénité, un deuxième mandat.

Sneiba Mohamed

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