Les ministres de la culture et de l’artisanat, porte- parole officiel du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, de l’agriculture, Mme Lemina Mint Kotob Ould Momma et de l'environnement, M. Amedy Camara, ont commenté jeudi après-midi à Nouakchott les résultats du conseil des ministres tenu le même jour dans la matinée.
Le porte- parole officiel du gouvernement a, au début de la conférence de presse indiqué que le conseil des ministres a examiné et approuvé un certain nombre de projets de lois, de décrets et de communications dont le projet de lois relatif à la chasse et à la gestion de la faune et une communication sur les progrès réalisés par notre pays dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration de Malabo 2014.
A une réponse à une question sur le rapport de l’ONG ‘’Human Right Watch’’, le ministre de la culture a précisé que l’action de cette organisation sur la Mauritanie suscite des interrogations tant s’agissant de son ampleur, ses mobiles que de son financement et de son professionnalisme.
Car, comme c'est connu, cette ONG travaille depuis plus de trente ans et naturellement à des phases données, les droits de l’Homme en Mauritanie étaient dans une situation autre que celle que nous vivons actuellement.
Néanmoins, l’ONG n’est pas intervenue avant maintenant après que le pays soit arrivé, grâce aux efforts du Président de la République, à régler le passif humanitaire et après que la Mauritanie ait franchi des pas significatifs en matière de lutte contre les séquelles de l’esclavage au plan juridique et au niveau des tribunaux et institutions opérant dans le domaine.
Il a encore dit que la conférence organisée par cette ONG n’était pas autorisée et a été tenue dans l’ombre. Il est naturel dès lors que l’on mène campagne contre le pays, ce qui a entraîné que l’un des journalistes ait pris fait et cause pour la justice et la réalité, ce qui a eu pour effet de gêner les extrémistes et autres personnes qui surenchérissent au sujet des questions nationales, et il en est résulté ce qui en est résulté.
Dr. Mohamed Lemine Ould Cheikh a souligné que le gouvernement estime, pour sa part, qu’il y a une liberté d’informer et de circuler absolue et en matière de pratique de la politique ou d’exerce des droits pour la société civile.
Mais ces libertés absolues ne doivent être exploitées négativement par n’importe quelle organisation ou partie quelle qu’elle soit et doit être exploitée de manière honnête, professionnelle, neutre, objective et impartiale. De toute façon la mauvaise exploitation des libertés dénonce celui qui en est l’auteur.
Il a indiqué que l’action du gouvernement est claire et palpable et son objectif n’est pas de plaire aux ONGs mais avant toute chose de servir l’intérêt du citoyen envers lequel le gouvernement a des engagements et une responsabilité morale, sociale et sécuritaire et pour lequel il œuvre à préserver la dignité, à lui réaliser les conditions d’une vie digne et sécurisée dans un climat de tolérance d’harmonie, d’amour et de fraternité, conformément aux orientations du Président de la République, dont il ne cesse de réaffirmer son souci de s’engager à en assurer une rigoureuse application.
En réponse à une autre question, le ministre a précisé que Feu Kaber Hachem est une sommité littéraire et un ancien président de l’Union des écrivains et littéraires mauritaniens et un exemple de la poésie de haute trempe qui n’exploite pas la poésie et la littérature comme métier mais comme un moyen personnel d’exprimer ses sentiments et cela est connu et reste gravé dans la mémoire de tous les mauritaniens.
Il a ajouté que le ministère de la culture est le plus indiqué pour s’occuper du défunt dont il a fait les condoléances dans un communiqué publié par les medias officiels et c’est toujours ce qu’il fait dans des situations pareilles de perte de grandes figures du monde de la culture et une délégation comprenant le ministre de la culture et un conseiller de la Présidence de la République a visité la famille du disparu et assumer son devoir de lui présenter les condoléances.
Le ministre de l'environnement et du développement durable a souligné à son tour, l’adoption du Conseil des ministres du projet de loi relatif à la chasse et à la gestion de la faune sauvage, mettant en exergue son importance dans la mise à jour de la législation dans ce domaine vital et son adaptation à la nouvelle situation du département de tutelle, soulignant que certains de ses aspects remontent à la période de la direction chargée de la protection de la nature.
Ledit projet fixe les procédures relatives à la chasse, sur la base de la détention des licences et l’acquittement des montants subséquents, a-t-il ajouté, avant de passer en revue les différents aspects du projet de loi, dont les mesures qui visent la préservation de la richesse naturelle du pays et la lutte contre la chasse non réglementée, aux risques énormes, aussi bien pour les personnes que pour la faune, a-t-il poursuivi.
La ministre de l'Agriculture s’est appesantie sur la communication relative aux progrès réalisés par notre pays dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration de Malabo 2014 (Rapport biennal 2015-2016), émise par la 23ème session ordinaire de l'Assemblée générale de l'Union africaine, qui met brièvement en lumière les principales conclusions figurant dans le premier rapport d'examen des années 2015 et 2016, et présenté au cours des activités de la 30ème session ordinaire de l'Assemblée Générale de l'UA, tenue récemment à Addis -Abeba les 28 et 29 janvier.
« Les engagements pris par les Chefs d'Etat au cours de l’Assemblée Générale tenue à Malabo en 2014 visaient principalement le développement agricole et la sécurité alimentaire », a-t-elle dit, soulignant l’engagement pris par les dirigeants africains de sa mise en œuvre vers 2025.
« Ces engagements comportent des rapports établis chaque 2 ans par les États qui ont répondu favorablement et dont fin 2017, a coïncidé avec la présentation de 47 Etats dont 20 seulement ont honoré leurs engagements, du premier rapport », a-t-elle poursuivi.
La Mauritanie était parmi les premiers pays, arrivant à la seconde place, dans la zone Afrique du Nord et à la 8ème parmi les autres Etats qui ont honoré leurs engagements dans certains domaines dont confirmation de l'engagement au processus d’exécution du Programme Détaillé pour le Développement de l'Agriculture en Afrique (PDDAA), adopté à la Conférence de Maputo en 2003 et confirmé par le sommet de Malabo, dans lequel la Mauritanie a atteint 71%.
« A propos des financements réservées à l'agriculture et à la sécurité alimentaire, seuls 10 pays ont répondu favorablement à cet engagement dont la Mauritanie qui occupe le 6ème rang », a affirmé la ministre, soulignant que par rapport à ce qui est demandé, soit la mobilisation de 10% des budgets des Etats, la Mauritanie en a mobilisé 13% », a-t-elle dit.
«Parmi ces engagements figure aussi l'élimination de la faim en 2025 au niveau du continent africain, visant la réduction de la malnutrition à moins de 5% », a-telle souligné, indiquant que la Mauritanie a réalisé 3,9% et occupé le 3ème rang sur neuf pays d'Afrique, ayant atteint le niveau requis.
« A propos de l'engagement relatif à la réduction de moitié du taux de pauvreté d'ici 2025, ce taux était de 42% en 2008 et de 31% en 2014 ; avec des prévisions augurant de l’atteinte par la Mauritanie du taux requis».
« L'intensification des échanges entre les pays africains, où la Mauritanie a atteint 62%, figurant dans un groupe de 34 Etats allant dans la bonne direction », a-t-elle dit, précisant que notre pays, était, pour ce qui concerne l’engagement relatif à la résilience au changement climatique, parmi les 34 Etats disposant d’allocations financières.
«A propos de l’engagement relatif au renforcement des responsabilités mutuelles liées aux mesures nécessaires à la réalisation des programmes et à l’atteinte des objectifs, la Mauritanie a fait partie des 30 pays engagés dans la bonne voie», a-t-elle ajouté.
«En tenant compte de l’engagement de la Mauritanie, de manière générale, notre pays arrive au 8ème rang au niveau de l'Union africaine et au 2ème au niveau de l'Afrique du Nord, bien que certains Etat africains aient une meilleure expérience que celle de la Mauritanie », a-t-elle dit.
«Ces résultats positifs sont le fruit des orientations de Son Excellence le République de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, mises en œuvre par le gouvernement et ayant permis d’exécuter une réforme agricole effective», a-telle conclu.
AMI