L’ex leader du parti d’obédience islamiste a émis des observations sur certains passages de l’entretien accordé dernièrement par le Président mauritanien Mohamed Ould Abel Aziz au magazine « Jeune Afrique ».
Tout d’abord, il réagit à la réponse du Président mauritanien enlevant toute volonté d’amender la constitution, selon laquelle, il respectera la constitution qui fixe le nombre de mandats et rappelle que les amendements constitutionnels opérés récemment n’ont pas concernés les articles relatifs à la limitation des mandats, qu’il s’engage à ne pas toucher.
Cette réponse n’est pas nécessaire dit Ould Mansour, selon lequel, elle mérite toutefois d’être notée, voire saluée et encouragée, « même si nous savons que respecter la Loi fondamentale est un devoir et que la Constitution interdit l’amendement des articles sur les mandats », a-t-il dit.
L’ex président de Tawassoul estime par ailleurs que deux faits « fragilisent », cette réplique, dont la descente du Président de son véhicule pour saluer un groupe « hors la loi », qui demande explicitement la violation de la Constitution, que le Président a juré de respecter et de ne pas œuvrer directement ou indirectement en faveur de ce qui peut conduire à modifier sa partie relative aux mandats présidentiels.
La seconde qui discrédite ces affirmations, concerne les informations rapportées par « Mondafrique », sur les présumés remords du président Aziz, quant à l’annonce dans l’entretien de son retrait de la course présidentielle de 2019.
Un repentir qui aurait conduit un proche du sérail à engager des négociations auprés de « Jeune Afrique », afin de demander le retrait des passages concernant la prochaine élection présidentielle ; sans toutefois cautionner ces informations, dit Mohamed Jemil.
Dans sa réponse relative à son héritier ou son successeur, Ould Abdel Aziz dit, que l’avenir apportera une réponse à cette question, que chaque mauritanien est libre de se présenter, avant de dire « j’apporterai, le moment venu mon soutien à l’un d’eux ».
« S’il avait dit « je voterai, le moment venu à l’un d’eux », cela se passerait de tout commentaire, mais dans les démocraties émergentes, au sein desquelles, le régime a habitué les peuples, au fait qu’il n y a pas de choix autre que le sien, rend inapproprié, la prise de l’actuel Président, d’une position ou non de soutien, au cours de sa gestion de l’alternance à son pouvoir », commente Jemil Mansour, affirmant que ce positionnement fausse le jeu et ouvre la porte devant la non neutralité de l’Etat et de ses institutions au profit d’une partie donnée, en violation de la transparence et de l’égalité des chances.