Des observateurs et analystes expérimentés ont mis en garde, l’Union Pour la République (UPR), le parti au pouvoir, notamment la commission chargée de la réforme du parti, contre la confusion suscitée par certains faux présidents d’unités de base et de sections, composées de 500, 1.000 ou 3.000 adhérents, inscrits contre leur gré, dans les moughataas et les capitales des wilayas de l’intérieur du pays, à l’occasion des opérations d’implantation de l’Union et qui ne jouissent pas de popularité effective sur le terrain, capable d’être traduite dans les faits lors des scrutins décisifs des futures consultations législatives, municipales, régionales et présidentielles.
Les analystes ont vivement dénoncé la prolifération des actes d’intimidation, d’achat des consciences, de chantage et d’escroquerie politique utilisés par ces faux hommes politiques, dans ces opérations, pour se créer par tous les moyens et sans scrupule aucun de telles unités de base et sections sans fondement.
Leur attitude politiquement humiliante trouve d’ailleurs sa parfaite illustration, dans les assurances voilées faites par le porte-parole du gouvernement, au cours de son dernier commentaire, sans compagnie d’autres membres du gouvernement, des résultats du conseil des ministres de jeudi dernier, 5 avril courant, quand il affirme : « « les allégations relatives au manque d'impartialité, au népotisme et au clientélisme sont des choses naturelles en de telles circonstances, mais les faits sur le terrain ont montré un excellent travail mené par ladite commission », faisant allusion à la commission de réforme de l’UPR.
On aime bien croire que l’UPR est à l’abri de ces magouilles et de ces faux calculs politiques qui sont déterminants pour identifier le futur candidat au siège des conseillers municipal et régional, du maire et voire même du député.
Avec les actuelles tricheries et confusions politiques, il est difficile de ne pas se trouver avec des personnalités éligibles suivant les opérations imparfaites susmentionnées sur la touche de départ, alors qu’elles n’incarnent pas les ambitions et les attentes des populations locales.
En effet, une fois élues ces personnalités vont fausser gravement la suite du jeu politique, notamment pour la représentativité des habitants au niveau des conseils régionaux et de l’Assemblée nationale, où le peuple sera majoritairement représenté par des « étrangers » peut-on se permettre de dire pour des compatriotes, œuvrant pour leurs seuls intérêts égoïstes après avoir dupé les masses.
Autant dire que l’UPR notamment sa commission doit corriger pendant qu’il est temps ces dangereux disfonctionnements qui peuvent compromettre de manière irrémediable le jeu politique et la transparence tant promise par Son Excellence le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, toujours tenace à montrer à l’opinion nationale et internationale qu’il est le Président populaire bien aimé de son peuple « loin de toute pratique antidémocratique et ne prenant pas en premier les attentes des masses « .
C’est seulement à ce prix que l’UPR peut parer au risque d’accession de personnalités impopulaires et avides du gain de siéger sans droit dans ses nobles institutions et de prendre par la suite le pays en otage comme l’illustre l’expérience de ces dernières années avec des sénateurs et des députés majoritairement inconnus dans leurs fiefs
La Rédaction