Le ministre mauritanien de l’Economie et des Finances, Moctar Ould Diay, a annoncé lundi à Nouakchott que décision a été prise d’exonérer l’aliment du bétail de tout droit de douane.
Ould Diay qui s’exprimait devant les députés de l’Assemblée nationale a précisé que cette décision qui entre en vigueur le 1er juin prochain a été prise sur instructions du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Selon lui, l’exonération s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement visant à alléger les effets de la sécheresse et en appui aux interventions de l’Etat en matière de disponibilité de l’aliment de bétail.
L’exonération conduira systématiquement à la baisse de cette denrée quasi totalement importée de l’extérieur.
La Fédération nationale des éleveurs et le Regroupement national des coopérations pastorales en Mauritanie ont appelé, le 12 mai courant, le gouvernement à prendre des mesures fermes pour contrer les spéculations sur les prix de l’aliment de bétail.
Elles ont également insisté sur la nécessité d’augmenter les quantités d’aliment de bétail injectées par l’Etat et de préserver le niveau de qualité des produits distribués jusqu’ici.
De son côté, le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) qui regroupe le gros de l’opposition mauritanienne avait appelé, le 2 mai courant, les pays voisins, particulièrement le Sénégal, le Mali, l’Algérie et le Maroc, à venir en aide à la Mauritanie menacée par la sécheresse.
Le pays connait cette année une sévère sécheresse provoquée par un déficit pluviométrique aigu qui a lourdement impacté le bétail et les cultures.
Dans ce pays, l’élevage contribue par 10% au produit intérieur brut et constitue la principale source de vie pour les trois quarts de la population.