
La cour d’appel de Bruxelles a condamné le vendredi 19 octobre Jacques Monsieur, « le maréchal », à quatre ans de prison ferme et 1,2 millions d’euros d’amende. Le légendaire trafiquant auraient vendu entre 2006 et 2009 des armes de guerre, servant d’intermédiaire dans la vente de fusils d’assaut et de munitions, de chars d’assaut et même d’avions de chasse à destination du Tchad, de la Chine, du Burundi, de l’Iran, de l’Indonésie, de la Mauritanie, du Pakistan, de la Libye, et des pays de l’ex-Yougoslavie.
L’homme a déclaré avoir cessé ses activités de marchand d’armes dès le début des années 2000, mais aurait été contacté par des connaissances du milieu, et servi selon la défense « d’intervenant ponctuel ». Un argument qui n’a pas été retenu par la cour, qui ne l’a pas estimé crédible.
L’homme aurait en réalité ignoré les avertissements de la justice après avoir été libéré sous conditions de ne pas ‘recevoir, de rencontrer, d’entrer en relation de quelque façon que ce soit » avec ces anciens contacts en 2005. Il avait déjà été condamné aux États-Unis en 2010 dans un dossier lié à l’affaire Iran-Contra, qui concernait la vente illicite d’armes iraniennes à des groupes rebelles.
Selon les avocats de la défense, l’activité de marchand d’armes de Jacques Monsieur était en réalité une couverture pour ses missions au bénéfice des services de renseignements américains. «Il a néanmoins fait des erreurs. Il ne s’est pas contenté d’être un espion. Il y a eu des ventes qui ont été opérées par lui. Mais après avoir passé deux années horribles dans les geôles iraniennes, puis condamné à nouveau par les États-Unis, il est revenu en Belgique depuis 2011 pour avoir une vie calme».
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