
Les caméras de l'agence « Taqadoum » de communication ont photographié et filmé le jeudi 25 octobre courant, l'un des visages hideux, illustrant à plus d’un titre le transport, la distribution et la conservation anarchiques des médicaments en Mauritanie.
Le reportage photos présenté ici est très édifiant sur l’ampleur de ce désastre qui s’inscrit en porte-à-faux aux allégations tenues par la Camec et consorts, selon lesquelles, les médicaments sont sécurisés le long de la chaîne de distribution, depuis la commande aux dépôts pharmaceutiques.
C’est archi-faux, comme le montre ci bien ce camion non couvert, dont le chargement en médicaments, composé majoritairement d’injections utilisées fréquemment dans les services d’urgence, au profit des patients en danger réel, n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Ce scandale est suffisant pour montrer le chaos qui règne dans le milieu pharmaceutique, dernièrement sommé par les Pouvoirs Publics de rompre avec la circulation des faux médicaments, avant de se conformer au mot d’ordre.
Mais, qu’elle n’a été notre stupéfaction, en constatant que ces réseaux mafieux du monde pharmaceutique mauritanien se sont trouvés sans trop tarder de nouveaux canaux pour sévir à l’insu des autorités ainsi que pour se faire d’importantes économies sur le dos des paisibles citoyens, en faisant fi des conditions nécessaires à la sécurisation des médicaments, depuis leur transport, à leur distribution en passant par leur conservation.
Il est temps pour les autorités supérieures du pays de frapper fort dans ces milieux de la mort afin de les contraindre à conformer à la loi ainsi que pour éviter au pays de retourner au pré-carré de l’anarchie du secteur pharmaceutique d’avant, et du coup à éviter qu’une catastrophe ne frappe la santé publique, l’une des priorités du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz.
En effet, en l’absence d’une sécurisation des médicaments, il est inutile pour les citoyens mauritaniens, constamment assagis par la menace de maladies nouvelles, d’espérer l’accès à une santé publique digne de ce nom.






