Le G5 Sahel au centre du Forum de Dakar

lun, 05/11/2018 - 15:58

La cinquième édition du Forum pour la paix et la sécurité en Afrique s’est ouvert ce lundi à Dakar, au Sénégal. Il y sera beaucoup question des opérations antiterroristes et notamment du G5 Sahel, car pour l’instant seuls 100 millions d’euros ont été effectivement déboursés pour son financement.

Il manque encore 300 millions d'euros au financement du G5 Sahel. La ministre française des Armées Florence Parly bat le rappel des donateurs. Pour l’instant, cette force conjointe au Mali-Mauritanie-Niger-Tchad-Burkina Faso patine quelque peu et l’enjeu du Forum de Dakar est de mobiliser tout le monde contre le péril jihadiste.

Eviter la langue de bois, casser les codes : l'exercice est bien compliqué quand des officiels, notamment des chefs d’Etat, sont présents. Alors à la tribune, Macky Sall donne l’exemple. Ce n’est pas la première fois que le président sénégalais s’interroge sur l’action des forces de paix des Nations unies, notamment au Mali.

Son discours est une fois de plus incisif : « L’objectif de ce forum est de lever les tabous. Il n’est pas normal qu’avec 10 000 casques bleus, avec la force Barkhane, il y ait encore des forces qui perturbent le pays. Ce n’est pas logique ».

Si l’assemblée, où de nombreux partisans de Macky Sall sont présents, applaudit, les diplomates ne laissent rien paraître. Coorganisateurde ce Forum de Dakar, la France est représentée par Florence Parly. Pour la ministre des Armées, la stabilité ne sera pas possible tant que les Etats seront faibles : « Le développement est bien plus large encore. Il passe par des institutions, il passe par un Etat qui doit être présent partout et n’inspirer la crainte qu’à ceux qui en défient les lois. Il passe par la liberté, la liberté de penser, de se mouvoir, d’entreprendre ».

Si tous les acteurs s’accordent sur la nécessité de relancer les actions de développement, la priorité reste avant tout de retourner dans des zones de la sous-région qui sont aujourd’hui isolées, oubliées et toujours tenues par des jihadistes.

Guillaume Thibault

RFI 

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