
Le porte-parole du gouvernement mauritanien, Sidi Mohamed Ould Maham, a rejeté, lors d’un point de presse organisé jeudi 15 novembre passé, à Nouakchott, toute ingérence du Canada dans le dossier du président de l’Initiative pour la Résurgence Abolitionniste (IRA, antiesclavagiste), Biram Ould Dah Ould Abeid, en détention préventive depuis le 14 août dernier.
« L’Etat est souverain et ne permettra jamais qu’une partie, quelle que soit la relation avec elle, intervienne dans les affaires internes », a déclaré Ould Maham, faisant allusion à des informations prêtant au Chef du Gouvernement canadien Justin Trudeau, l’intention de travailler en faveur de la libération de Ould Dah, qui a été élu député à l’Assemblée nationale au terme des dernières législatives.
Cette affaire se trouve entre les mains de la justice et le gouvernement n’interfère pas dans les dossiers soumis à celle-ci, a ajouté le porte-parole, par ailleurs ministre de la Culture, de l’Artisanat et des Relations avec le Parlement.
La Mauritanie est en mesure de protéger sa justice contre les interventions d’autrui, a-t-il souligné, non sans rappeler que le gouvernement mauritanien n’est pas partie prenante dans l’affaire de Biram et que la partie civile qui a déposé la plainte est un journaliste.
Ce dernier a accusé le chef d’IRA d’inciter à la haine contre lui dans des enregistrements propagés sur Facebook et WhatsApp.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait promis récemment de déployer tous les efforts nécessaires, afin d’obtenir du pouvoir de Nouakchott, la mise en liberté du président de l’IRA, s’engageant par ailleurs à œuvrer en faveur de l’amélioration de l’état de lieux des droits de l’homme en Mauritanie.
Les promesses de Trudeau interviennent en réponse à une demande faite par la présidente de la section de l’IRA Canada, Kadiata Ba, au cours d’une rencontre entre le PM canadien et des militants mauritaniens du parti libéral canadien dirigé par Trudeau.
L’engagement du Chef du gouvernement intervient par ailleurs, quelques jours, avant la présentation du Bloc Québécois au parlement fédéral d’une plateforme appelant le gouvernement d'Ottawa à faire pression sur Nouakchott afin de libérer Ould Abeid.
Agences