
L’initiative algérienne pour une relance de l’Union du Maghreb arabe, à travers une réunion des chefs de la diplomatie, trouve un soutien en la Mauritanie, qui a annoncé sa disponibilité à abriter cette rencontre. Dans un communiqué rendu public, dimanche soir, par son ministère des Affaires étrangères, la Mauritanie s’est déclarée disposée à accueillir la rencontre extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb arabe demandée par l’Algérie. Nouakchott annonce donc son soutien à la convocation de cette session urgente des ministres des Affaires étrangères de l’UMA et souhaiter l’accueillir dans les plus brefs délais. Elle affirme également encourager cette initiative, car estimant qu’elle est fidèle à son principe d’œuvrer pour le renforcement et la consolidation des liens de fraternité, de complémentarité et d’intégration économique, dans un monde où les regroupements demeurent l’ultime voie pour surmonter les défis. La même source souligne que “la République islamique de Mauritanie n’a cessé de réaffirmer, lors des rencontres arabes, continentales et internationales, son attachement à l’Union du Maghreb arabe”, indique le document. Rappelons que jeudi dernier, l’Algérie a saisi officiellement le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe pour l’appeler à organiser dans les délais les plus rapprochés une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UMA, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Réagissant à cet appel, l’Union européenne avait accueilli avec intérêt la proposition algérienne.
Un porte-parole de l’UE avait déclaré le lendemain : “Nous notons avec intérêt la proposition de l’Algérie d’organiser une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb arabe, car estimant qu’en règle générale, toute initiative constructive susceptible de contribuer à la bonne coopération dans la région du Maghreb est la bienvenue.” La Ligue arabe, par la voix de son secrétaire général Ahmed Abou El-Gheit, et l’Union africaine, par le biais de sa commission, Ahmat Moussa Faki, avaient également salué l’initiative du ministère algérien des Affaires étrangères. À noter que cette proposition algérienne fait suite à l’offre du roi Mohammed VI, le 18 novembre, d’ouvrir un dialogue direct et franc avec Alger pour améliorer les relations entre les deux pays.
Merzak T.