
Le patron de presse marocain Taoufik Bouachrine a été condamné vendredi à quinze ans de prison pour des violences sexuelles qu’il a toujours niées.
Le patron de presse marocain Taoufik Bouachrine a été condamné, vendredi 25 octobre, à quinze ans de prison par la cour d’appel de Casablanca, qui l’a jugé coupable de violences sexuelles, qu’il a toujours niées en dénonçant un « procès politique ».
Taoufik Bouachrine, patron du quotidien indépendant Akhbar Al-Yaoum, avait été condamné à douze ans de prison ferme pour « traite d’êtres humains », « abus de pouvoir à des fins sexuelles », « viol et tentative de viol » en première instance, en novembre 2018.
Un parti pris de la justice ?
Début octobre, le représentant du parquet avait demandé aux juges de la cour d’appel de le condamner à vingt ans de prison assortis d’une amende d’un million de dirhams (environ 90 000 euros).
Le journaliste a boycotté les dernières audiences de son procès pour dénoncer ce qu’il considère comme un parti pris de la justice. Il a cependant tenu à exercer son droit de parole vendredi en se disant à nouveau innocent et en espérant une sentence « juste ».
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Au Maroc, le procès du patron de presse Taoufik Bouachrine jette le trouble
La sentence de la cour d’appel de Casablanca a été prononcée après sept heures de délibéré, devant quelques avocats et journalistes, avant que l’homme de presse ne soit emmené en prison.
Arrêté en février 2018, le quinquagénaire est depuis incarcéré à la prison de Casablanca.