Maroc: une «cellule terroriste» affiliée à Daesh, démantelée

mar, 29/10/2019 - 10:49

Longtemps épargné par les violences liées aux groupes djihadistes, le Maroc a été le théâtre l’an dernier d’une attaque contre deux touristes scandinaves, décapitées au nom de Daesh.

Une «cellule terroriste» affiliée au groupe Etat islamique (EI) démantelée vendredi au Maroc comptait attaquer des sites «sensibles en mer» et sur le littoral de Casablanca, a annoncé lundi la police marocaine.

Sept hommes accusés d’appartenir à cette cellule ont été interpellés vendredi au cours d’une opération antiterroriste menée à Tamaris, au sud de la capitale économique Casablanca, ainsi qu’à Chefchaouen et Ouazzane, dans le nord du pays.

«Leurs préparatifs étaient à un stade très avancé pour perpétrer des actes terroristes visant des sites sensibles en mer et à l’intérieur de Casablanca, dans le but de nuire aux intérêts économiques du royaume», a déclaré à la presse Abdelhak Khiam, le patron du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ, antiterrorisme).

«Des équipements de plongée, un zodiac, des cagoules, des armes et des munitions ont été saisis pendant les perquisitions», a-t-il poursuivi, en précisant que le chef présumé était un «maître-nageur».

«Les suspects disposaient de points de repli dans des zones montagneuses dans le nord, près de Chefchaouen et Ouazzane», a dit Khiam, où ils comptaient se replier après leurs attaques selon des premiers éléments de l’enquête.

Le chef présumé avait tenté de rejoindre les rangs du groupe Etat islamique dans la région du Sahel en 2016, mais des «cadres opérationnels de cette organisation, avec qui il était en contact sur les réseaux sociaux, l’ont incité à commettre des attaques à l’intérieur du royaume», selon la même source.

Des recherches sont en cours pour identifier un «intermédiaire soupçonné d’être Syrien» qui aurait fourni les moyens logistiques, a ajouté le patron du BCIJ.

Longtemps épargné par les violences liées aux groupes djihadistes, le Maroc a été le théâtre l’an dernier d’une attaque d’un groupe basé à Marrakech contre deux touristes scandinaves, décapitées au nom de l’EI dans les montages du Haut-Atlas (sud).

Le procès en appel doit se conclure cette semaine. Trois Marocains ont été condamnés à la peine de mort --non appliquée au Maroc depuis 1993-- en première instance. Des peines allant de cinq ans de prison à la perpétuité ont sanctionné 21 autres prévenus accusés d’appartenir à ce groupe, dont les activités n’avaient pas été détectées.

Le Soir

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