
La résolution n°2548 , adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara marocain vendredi dernier, a soulevé le ressentiment de l’Algérie. Non seulement elle l’a désavouée mais en plus elle attise le feu pour un regain de tension dans les zones tampons.
L’Algérie a officiellement était déclarée par la communauté internationale en tant que partie prenante dans le conflit, après que la nouvelle résolution l’ait appelée à jouer un rôle équivalent à l’ampleur de son implication dans ce conflit régional, politiquement, diplomatiquement, militairement et humainement.
Le ministère algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukedoum a déclaré, dans un communiqué, que « des négociations directes sans conditions préalables et de bonne foi entre le Maroc et le Front Polisario ouvriraient la voie à une solution politique juste, finale et durable, conforme à la légitimité internationale et au principe des Nations Unies en matière de décolonisation ». Alger reste fidèle son double jeu elle se veut comme pays observateur officiel du processus de paix tout en se soustrayant à ses responsabilités dans le conflit.
Les desseins de l’Algérie sont on ne peut plus clairs, ils consistent à donner au conflit une dimension bipartite en en incitant son entité fantoche à aller à l’encontre de la souveraineté du Royaume.
Commentant cela, Naoufal Baamri, spécialiste des questions sahariennes et militant des droits de l’homme, a déclaré à Hespress « La déclaration du ministère algérien des Affaires étrangères n’est ni plus ni moins qu’un subterfuge pour dissimuler le pas politique en arrière effectué par Alger qui pousse le Polisario au premier plan pour ne pas assumer sa responsabilité dans le conflit, d’autant plus que la décision du Conseil de sécurité sur le Sahara a été claire.
Elle implique nettement la responsabilité de l’Algérie en tant que parrain du Polisario et en tant que qu’acteur principal dans le conflit régional créé autour du Sahara marocain ». C’est un secret de Polichinelle l’Algérie soutient politiquement, diplomatiquement, militairement et financièrement le mouvement séparatiste du Polisario, pour la création d’un «Etat» factice dans nos provinces sahraouies.
Naoufal Baamari a ajouté, lors de son entretien « ce qui inquiète le plus, le régime algérien, c’est qu’il a estimé avec la récente résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara que le cordon international commençait à se resserrer sur lui. La décision le liant la poursuite du processus politique et sa pleine responsabilité dans le conflit lui fait craindre la fin d’un aura ».
L’analyste politique qui suit les fils du dossier du Sahara marocain a expliqué que, « Le régime algérien se retrouve, avec cette décision, dans l’embarras politique le plus absolu. C’est gênant devant la communauté internationale, car la décision a remis chaque pays à sa place naturelle. Le Maroc est un pays stratégique pour les Nations Unies, l’Europe et l’Afrique, et c’est aussi un partenaire géostratégique crédible capable de jouer un rôle majeur dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé ».
Entre un régime crédible et un Etat incapable de répondre aux exigences populaires d’un changement politique interne et la perte de recevabilité auprès de son peuple et de la communauté internationale le choix est vite fait. L’analyste politique et spécialiste des affaires du Sahara marocain a conclu que « Le régime algérien a senti le vent tourner.
Sa position par rapport au Maroc, non seulement par rapport au conflit, mais aussi par rapport à la situation dans la région dans son ensemble et au rôle de chaque partie dans la réalisation de la paix et de la sécurité, est devenue intenable ».
Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a souligné que « la décision du Conseil de sécurité était claire en identifiant les véritables parties à ce conflit régional, avec une référence spécifique au rôle de l’Algérie, qui a été évoqué au moins 5 fois, alors que cela n’a jamais été mentionné dans les décisions précédentes de 2017 ».
Bourita a souligné que la décision n’incluait aucun renvoi au référendum, tout en faisant référence à la solution politique à six reprises, considérant que « ceux qui continuent de proposer l’option référendaire sont en dehors de la résolution de l’ONU, qui établit la légitimité internationale et exprime la volonté de la communauté internationale ».
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