
L'ancien Directeur Général de Sureté Nationale, Dr Mohamed Abdallah Ould Taleb Abeidi dit Ould Ada, a révélé dans sa récente et remarquable intervention sur la chaine TV arabe internationale Al Arabiya, sa personnalité de brillant intellectuel, d’homme éveillé et expérimenté qui impose avec force et estime sa présence sur les scènes sécuritaires nationale, régionale et internationale.
Des qualités à louer dés lors où elles bénéficieront tant que pourra au pays et montreront ce patriotisme sincère dont jouit l’ancien haut officier, contrairement aux autres hauts gradés tapis dans l’ombre, qui disparaissent complètement du paysage sécuritaire et intellectuel, aussitôt partis à la retraite.
Ces derniers qui ont horreur des interviews en raison de leur déficit intellectuel considérable, ne prennent pas également conscience, par leur isolement et enfermement, de leur privation du pays et de la sous-région de leur expérience dans l’appareil sécuritaire.
Il ne fait l’objet d’aucun doute, que la sortie médiatique de l’ancien DGSN, qui a suscité l’admiration tant de la speakerine d’Al Arabiya que du public mauritanien et de la sous-région, mérite des compliments au plus haut niveau de la pyramide Etat et une réhabilitation de ce trésor sécuritaire à une haute fonction digne de ce nom, afin de permettre à la Mauritanie de tirer profit de sa riche expérience et de son apport.
Dans son intervention précitée axée sur ses impressions sur le sommet du G5 Sahel organisé récemment dans la capitale tchadienne Ndjamena, Ould Adda dit ne pas prévoir un retrait de la France du Sahel dans l’immédiat, surtout à la lumière de l'expansion de la menace terroriste à d'autres zones qui représentent un risque de plus pour la sécurité de la France, notamment dans la région du Bénin et du Golfe de Guinée.
La position allemande consistant à ne pas envoyer de troupes au Sahel n'est pas encore influente, dés lors où elle s’est limitée aux aspects de la logistique et de la formation, a-t-il affirmé.
C’est la zone des « trois frontières », située entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui représente un réel danger, a-t-il poursuivi, qualifiant la décision du Tchad de déployer 1 200 de ses soldats dans la région, après sa participation active et couronnée de succès dans la région des monts Ifoghas, d’un pas important à mettre au crédit des travaux du sommet du G5 à Ndjamena, a-t-il dit.
La menace persiste encore en raison de la férocité des organisations djihadistes, en particulier Nosratou Islam et Mouslimins qui arenforcé sa présence dans la région, a-t-il précisé.
Le Groupe des États du Sahel jouit de l'indépendance dans ses décisions et ses prises de positions, a-t-il affirmé, saluant les exploits réalisés et les succès remportés par la Mauritanie au cours de sa présidence en exercice du G5 Sahel, notamment en termes de sécurité, de développement et d’accès aisé des citoyens aux services de base, ajoute l’expert en sécurité.
Il a salué enfin le soutien émirati et saoudien efficace apporté aux pays du Sahel et à leur force militaire conjointe, affirmant que permettra d’acquérir de nouveaux points de force