L’axe diplomatique Nouakchott-Rabat est on ne peut plus, résilient à toutes les épreuves et secousses, faisant émerger des rapports de plus en plus immunisés et réciproquement respectifs.
Ni Nouakchott ne doute de la sincérité de la fraternité et de l’amitié de Rabat, ni le Maroc n’accorde de l’importance à ce qui pourrait désormais porter préjudice à ce rapprochement inédit entre les deux pays, jamais ressenti depuis la fin des années 70.
On peut s’interroger qui est l’artisan de cet acquis diplomatique exemplaire qui honore la Mauritanie et qui fait d’elle un Etat souverain et respecté.
Ni le tapage sur les taxes douanières au passage d’El Guergaratt, ni non plus le poste frontalier entre Zouérate et Nouakchott, n’ont pu intoxiquer cet élan des relations entre les deux pays, dont les deux sélections viennent de se neutraliser dans un match amical joué par les Lions de l'Altlas contre les Mourabitounes à Agadir, qui traduit lui aussi un autre rapprochement non des moindres.
C’est certes Son Excellence le Président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani qui est le premier artisan de ces performances diplomatiques, d’ailleurs corroborées par le Royaume qui a plaidé haut et fort la Présidence tournante de la Mauritanie de l’Union Africaine, s'opposant à toute autre candidature.
Des exploits réussis grâce à la dextérité de son homme de confiance, le Chef de la diplomatie mauritanienne Mohamed Salem Ould Merzoug.
Avec ce cadre chevronné et populaire ; ce qu’il faut justement mettre en exergue ici à la veille des présidentielles décisives de juin 2024 au où la chasse aux voix des électeurs est presque déjà lancée ; qui a réussi à amener le Maroc, généralement réservé, sceptique parfois trop replié vis-vis d’une diplomatie qu’il qualifie de politique de deux poids deux mesures, à des sentiments meilleurs envers le pouvoir de Nouakchott issu des présidentielles de juin 2019.
Une confusion qui s’est dissipée progressivement avec le ministre des affaires étrangères sous lequel, la diplomatie mauritanienne a connu son plus grand essor et sa bonne santé, depuis feu Hamdi Ould Mouknass, à l’époque du Père de la Nation Mokhtar Ould Daddah.
C’est d’ailleurs dans ce nouvel rapport diplomatique de gagnant-gagnant que s’inscrit le travail de titan abattu par SEM Merzoug dans le renforcement des liens entre le Maroc et la Mauritanie.
Dans ce sillage, des entretiens avaient eu lieu la semaine passée à Nouakchott entre le ministre mauritanien des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’extérieur, Mohamed Salem Ould Merzoug, et l’ambassadeur du Maroc en Mauritanie, Hamid Chabar.
Cette rencontre a offert l'opportunité d'examiner les perspectives des relations entre les deux pays fraternels ainsi que plusieurs questions d'intérêt commun. Le renforcement et la sécurisation des bonnes relations diplomatiques et de voisinage sont essentiels tant pour le Maroc que pour la Mauritanie, ont convenu les deux hommes.
Pour Rabat, outre le potentiel de marché qu'elle représente pour les exportations, la Mauritanie est un élément clé dans l'initiative marocaine visant à désenclaver les pays du Sahel. De son côté, Nouakchott considère le Maroc comme un partenaire économique d'une importance capitale.
Les chiens aboient, la caravane passe…