Après 15 jours de campagne électorale, avec 7 candidats ayant sillonné les 13 régions du pays, pour expliquer leurs programmes, deux professionnels des médias livrent un regard croisé sous forme de bilan d’un exercice sans incident notable. Les Mauritaniens ont rendez-vous avec les urnes samedi 29 juin pour élire le chef de l’Etat.
Ahmed Bettar, directeur de publication du Rapide Infos, un site d’informations en ligne, tire un bilan positif des 15 jours de bataille auprès de l’opinion et des citoyens de toutes les régions du pays en quête de plébiscite pour les différents projets de société.
Témoin de certains meetings tenus à l’intérieur du pays, notamment à Rosso, il salue le calme et la quiétude qui ont marqué cet exercice démocratique. Toutefois, il relève les dispositions préventives prises par les autorités qui mobilisent la police, la garde nationale et la gendarmerie nationale, depuis quelques jours, pour parer aux éventuels troubles.
Mohamed Lemine, journaliste, note également une campagne électorale caractérisée par une ambiance détendue. Il aborde les thèmes développés par les différents candidats, qui ont insisté sur le fléau de l’immigration clandestine vers les Etats-Unis, un phénomène qui touche particulièrement les jeunes.
(... ) Se livrant à des pronostics sur l’issue du scrutin du 29 juin, il n’exclut pas la perspective d’un deuxième tour, qui se solderait par une victoire d’EL Ghazouani, le président en exercice, du fait des querelles de positionnement au sein d’une opposition, qui plombent les perspectives de report des voix et de changement.
Il convient de rappeler que le parti Tawassoul avait trahi au cours de précédentes élections législatives ses camarades de l’opposition.
Tawassoul avait exprimé dans un premier temps sa solidarité avec les partis d'opposition, promettant de boycotté les élections législatives avant de revenir sur son engagement. Ce qui lui a permis d’obtenir des sièges au Parlement. Compte tenu de cette mauvaise expérience, son soutien au second tour au candidat de l'opposition dans le cas d'un ballotage soulève plus d'une question.
Afrique360