Hier, 1er octobre, l’opposition, très minoritaire, dans la nouvelle assemblée nationale, s’est donnée en spectacle « en marchant » sur le siège de l’Assemblée nationale. Les opposants disent vouloir protester contre la non ouverture de la séance prévue ce premier lundi d’octobre et demander la libération d’un des leurs, Biram Dah Ould Abeid, dont l’incarcération a précédé de deux semaines l’élévation au statut de député.
Mais l’objectif inavoué de l’opposition est de chercher la confrontation, elle qui est restée cinq ans hors de l’hémicycle et vient de découvrir que le boycott est une mise à mort certaine.
Avec une vingtaine de députés sur 157, l’opposition doit savoir cependant qu’elle n’a pas le choix des armes au sein d’une Assemblée où la majorité sera maîtresse chez elle. Donc, l’opposition doit tempérer ses ardeurs et attendre les prochaines élections (2023) pour espérer renverser un rapport des forces aujourd’hui largement en sa défaveur. Le recours à la rue est un exercice périlleux parce que le pouvoir fait passer la sécurité des citoyens avant tout et aucun trouble public ne sera accepté.
La rédaction