La visite effectuée mardi 16 avril courant par le ministre de la Défense nationale l’ingénieur Yahya Ould Hademine à l’Etat-major de la Gendarmerie nationale, était révélatrice de surprises et de stupéfaction, dévoilant au grand jour le grand sentiment de frustration exprimé par les membres du corps, officiers, sous-officiers et agents gendarmes, tous indignés par la dilapidation au cours des dernières années des fonds de l’Etat-major, sur lequel, les autorités et le pays tout entier comptaient beaucoup pour que la Mauritanie aille de l’avant sur les voies du progrès et de la modernisation.
En effet, la gendarmerie nationale n'a plus enregistré d’évolution significative et d’avancée notoire, depuis le départ à la retraite de son ancien patron, le Général Ndiaga Dieng, qui avait redonné au corps ses lettres de noblesse.
Un tableau sombre de l’Etat-major de la gendarmerie nationale qui a embarrassé le ministre de la défense et choqué les membres du corps, surtout que l’acquisition des équipements, la réalisation des sièges et d’autres infrastructures, la construction d’hôpitaux et l’amélioration des conditions de travail et de vie des gendarmes et autres acquis palpables du corps, remontent à la période de l’ex Chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale Ndiaga Dieng, au témoignage de toute la famille qui la compose, aussi bien les hauts gradés que les subalternes.
Tout le contraire du bilan peu reluisant de son successeur, qui ne s'est pas donné la peine de renforcer la grande œuvre et l’excellent héritage de son prédécesseur, se contentant de s’approprier les exploits et prouesses vivants reconnus au Général Ndiaga Dieng, lequel, a laissé des bonnes impressions parmi toutes les composantes du corps, notamment au sein des officiers, des agents et des retraités.
Ce statu quo de l’Etat-major de la gendarmerie a conduit de nombreux analystes et observateurs à s’interroger où sont allés les budgets annuels colossaux du corps qui se chiffrent à des milliards ouguiyas ; si ces sommes faramineuses n’ont pas été effectivement dépensées et orientées dans la modernisation continue du corps, afin qu’il jouisse de la notoriété requise pour relever les défis de l’insécurité et de la criminalité aux mille et un visages.
Comment par ailleurs, un Chef d’Etat-major qui a passé des années aux commandes de ce corps et qui est sur le point de faire valoir ses droits à la retraite, ne s’investisse pas de toutes ses énergies et forces, dans l’espoir de laisser après son départ, des acquis éternels attestant sa bonne gestion et le hissant au rang des symboles immortels de la gendarmerie nationale d’une part et de la Patrie d’autre part et dont les noms seront tant glorifiés par les générations présentes et futures du corps, à l’image du Général retraité Ndiaga Dieng qui a positivement marqué de ses empreintes indélébiles la gendarmerie nationale.
