Le ministre de la Culture, de l'Artisanat et des Relations avec le Partement, le Département de tutelle du tir à la cible, semble déterminé à prendre le parti, sous l’ère du droit préservé et de la loi inviolable du président Ould Ghazouani, de la minorité et de l’aile de l’inertie dans le conflit interne à la fédération mauritanienne du tir à la cible, dirigée par Mohamed Salem Ely Vall, au détriment du camp de la majorité et du dynamisme constant, conduit par le président de la fédération mauritanienne du tir à la cible, Khattri Ould Dié.
Tout a commencé lorsque ce dernier a informé le ministère de tutelle de l’expiration de son mandat à la tête de la Fédération, l’appelant à préparer les conditions indispensables permettant d’élire un nouveau Bureau Exécutif de la Fédération.
Le Bureau chargé par la force de la loi, de gérer les affaires courantes de la fédération jusqu’à l’élection d’une nouvelle instance, adressa quelques semaines après, dans cette conjoncture dominée par la pandémie du Covid-19 et ses impératifs contraignants, une demande au ministère, lui demandant l’autorisation d’organiser la compétition du tir au niveau de la ville Kiffa, la capitale de l’Assaba, en cette généreuse saison des pluies.
Cet à quoi s’est opposée catégoriquement, étonnement et sans raisons valables, le front minoritaire dissident, renforcé par le soutien implicite du ministre de la Culture, que certains qualifiaient jusqu’à récemment, après la publication du rapport de la commission d'enquête parlementaire sur les dossiers de corruption de la décennie passée, de cadre propre et de responsable intègre.
Un ministre dont le manque de neutralité dans ces présentes querelles qui minent la fédération mauritanienne du tir à la cible, s’expliqueraient pas des raisons privées, fort probablement familiales, qui l'ont conduit à orienter la tenue des futures compétitions vers la wilaya de l’Adrar au lieu de la wilaya de l’Assaba.
Il est à noter que le nombre d’associations affiliées à la fédération mauritanienne du tir à la cible et détenant des licences en bonne et due forme délivrées par le ministère de l'Intérieur, sont au nombre de 105 regroupements dont 67, c’est-à-dire, l’écrasante majorité (plus de 62%), s’activent sous la houlette de Khattri Ould Dié, au même moment où le camp adverse se prévale de 77 associations sur le total susmentionné.
Ce qui conduit à s’interroger, comment est-ce possible, sur une portion congrue restante de 37% dont des associations qui ne sont affiliées à aucun des deux fronts ennemis?
L’aile minoritaire s’est même privée sans le savoir de tout droit d’adhésion et de candidature, puisque soumise à un règlement similaire à celui des clubs de football, où la participation ininterrompue aux tournois est considérée comme une condition sine qua none de l'adhésion et de la candidature.
C’est d’autant vrai que le camp de Ould Ely Vall a gelé depuis des années ses activités et sa participation aux compétitions régulièrement organisées par la fédération mauritanienne du tir à la cible, perdant à son insu le droit d’adhésion et à fortiori celui de la candidature à la présidence de la fédération.