L'aide publique sera distribuée désormais au profit des seuls vrais agriculteurs, dit le MDR

sam, 23/01/2021 - 17:45

L’Etat est déterminé à aller de l’avant dans la mise en place d’un climat propice à la production, par le biais d’un certain nombre de mesures, la revue de la situation des semences, la réhabilitation des affluents d’eau, l’électrification des zones agricoles, le désenclavement, l’offre et la distribution équitable des équipements agricoles aux paysans et la construction des infrastructures de base du secteur».

C’est ce qu’a déclaré, vendredi à Rosso, le ministre du Développement rural, M. Dy Ould Zein, lors d’une réunion avec les agriculteurs du Trarza, consacrée à l’examen des voies et moyens permettant de relever les obstacles, dont le secteur fait encore face.

M. Zein a insisté, au cours de la rencontre, sur la priorité qu’accorde le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, à la promotion du secteur agricole dans le cadre de la collaboration et la coordination entre les secteurs public et privé, et en partenariat avec les opérateurs eux-mêmes.

Au sujet de l’aide publique, le ministre a précisé qu’il cible actuellement les vrais agriculteurs. Et rassuré les citoyens quant l’offre du riz mauritanien sur le marche.

«La production rizicole nationale ne cesse de s’accroitre, et couvre les besoins nationaux. Pour renforcer cet acquis nous devons émerger une culture nationale capable de continuer et de prospérer, à travers la professionnalisation davantage des paysans».

M. Zein a enfin indiqué que le politique suivie par son département a été définie en concertation avec les paysans, et rappelé que son département s’attèle actuellement à l’offre des moyens de conservation de la production maraichère et à sa préservation, surtout en sa période de maturation et de récolte.

Pour sa part, le wali, du Trarza, M. Moulay Ibrahim Ould Moulay Ibrahim, a précisé que les agriculteurs ont accusé des pertes, lors des deux précédentes campagnes agricoles à cause des pluies survenues précipitamment, ce qui a conduit l’Etat à les soutenir.

Quant au président de la fédération de l’agriculture, M.Dia Adama Oumar, il a précisé que les deux précédentes campagnes ont connu un recul dans la production rizicole à cause d’un certain nombre de facteurs, et noté que des mesures pratiques doivent être prises pour remédier à la situation.

«Nous devons réfléchir sur la mise sur pied d’un mécanisme garantissant l’écoulement du produit qui se trouve dans le stocks, et de fournir les équipements agricoles pour pérenniser la rentabilité du secteur».

D’autres intervenants ont plaidé pour la création d’une autorité de régulation du secteur, le renforcement de la lutte contre les ravageurs, surtout les rats, l’électrification des zones du secteur irriguée et l’accélération de l’offre, à temps, du premier engrais phosphate et du respect de la programmation agricole.

Au sujet de la hausse des prix du produit du riz, le reporter de l’AMI a recueilli les avis de certains agriculteurs de Lixeiba, de Keur Macène et de Rosso, qui ont unanimement attribué le phénomène à la réduction de la production, et la concurrence entre les usines de décorticage.

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