A propos des anciens symboles de l’Etat, Ould Seibout prend Ould Abdallah à contrepied

mar, 16/03/2021 - 21:17

Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre des Affaires étrangères de la Mauritanie, et ancien envoyé spécial des Nations Unies, a appelé le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazwani, à « rendre le précédent drapeau national et l’hymne qui ont été approuvés avec l’indépendance avant d’être changés par l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz lors d’un référendum populaire, dont l’organisation a été largement contestée à l’époque.

L’appel d’Ould Abdallah, pour revenir aux anciens symboles suscite, lui aussi, beaucoup de réserves et même un rejet complet de la part de nombreuses et diverses élites mauritaniennes qui estiment que, malgré la nostalgie de certains Mauritaniens pour leurs anciens drapeau et hymne, constitue un retour un arrière dont on n’a pas besoin en ce moment.

Le moindre des problèmes que suscite cette étrange revendication est qu’elle recrée, déjà, une tension entre ceux qui sont pour le changement opéré par Aziz et son rejet par d’autres.

Parmi ceux qui désavouent l’appel d’Ould Abdallah, il y a Mahmoudi Ould Seibout, Président de l’Association de la presse mauritanienne et éditeur de « Taqadoum », agence de presse dont dépend le site du même nom et qui publie le journal « Houmoum-Ennas » qui, malgré l’estime qu’il a pour cette personnalité nationale d’envergure, trouve que le retour en arrière serait une décision inconsidérée.

Ould Saibout, a appeler le diplomate chevronné à retirer cet appel pour ne pas faire resurgir les divergences de cette affaire du drapeau et de l’hymne sur l’énorme acquis que constitue le procès en cours dit « enquête de la décennie », en renforçant l’idée véhiculée par certains partisans d’Ould Abdel Aziz qu’il est victime d’une cabale politique, non d’un quelconque scandale économique.

Pour Ould Saibout, ce qui importe avec l’arrivée de Ghazouani au pouvoir, est d’enclencher une véritable marche vers le progrès, en se débarrassant des sédiments et des erreurs du passé, pour rompre définitivement avec le cycle d’agissements infamants qui hypothèquent le  développement du pays.

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