Mauritanie de Ghazouani : un modèle à suivre pour immuniser la légitimité constitutionnelle contre les coups d'État et la rébellion militaire dans la région

sam, 29/01/2022 - 11:21

Le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani était politiquement très inspiré, en prenant très tôt conscience des secrets qui sont à l’origine des coups d’Etat et des rébellions militaires, qui se produisent de temps à autre dans les pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre, affirment plusieurs observateurs et analystes.

En effet, l’homme d’Etat qu’il est a œuvré sans attendre, après son arrivée au pouvoir, de manière consciencieuse, sage et éclairée, à corriger les disfonctionnements et à mettre de l’ordre dans la vie militaire, politique et économique du pays.

Il a poursuivi son action constructive dans ce sens couronnée de succès par la prise de mesures efficaces et appropriées visant à immuniser la Mauritanie contre ces tares politiques qui ont frappé ces derniers mois le Mali, la Guinée et plus récemment le Burkina Faso.

Ainsi, la Mauritanie est devenue sous la gouvernance du Président Ould -Ghazouani, un modèle à suivre dans le continent africain en général, et au Sahel et en Afrique de l'Ouest en particulier, en matière de fortification de la légitimité constitutionnelle, de l'État de droit et des institutions contre les putschs, les rébellions, les guerres civiles, l’implosion de l’Etat et l’installation de l’anarchie.

Le Président est parvenu également grâce à la même clairvoyance à réduire la mainmise et l'influence de l'Occident sur le pays et sur ses richesses, qui étaient soumises à un pillage systématique en contrepartie de miettes remises à des pouvoirs versés dans la corruption, le népotisme, le clientélisme et le régionalisme.

Des pas considérables ont été ainsi franchis par la Mauritanie dans sa lutte sans merci pour mettre fin à la psychose instaurée par les réseaux terroristes, de la criminalité transfrontalière et de drogue, réduisant l'immigration à son strict minimum, mettant fin à la traite des êtres humains et démantelant des centaines de réseaux de criminalité et du banditisme.

Faut-il souligner à ce propos, que la rébellion et les coups d'État n'ont absolument rien à voir avec la politique comme le pensent beaucoup et que si jamais, cela arriverait à se produire, ce qui serait très rare, il ne donnera pas lieu à des heurts et ne mettra pas en question la résilience de la démocratie et de l’Etat de droit, comme c’est le cas dans le Sénégal voisin.

Au contraire, les coups d'État deviennent inévitables et des bombes à retardement pour les régimes, lorsque l'injustice et la marginalisation règnent en maitre absolu et qu’elles gangrènent le corps de l'establishment militaire, comme cela s'est produit au Mali, en Guinée et au Burkina Faso et bientôt dans d’autres Etats qui refusent toujours de se rendre à l’évidence de cette vérité.

En effet,  le recours de régimes imbéciles à imposer la gestion personnelle de l'institution militaire et le traitement de ses membres sur des bases dépourvues d'objectivité, de justice et de transparence motive constamment ses éléments, officiers et soldats, à la quête de la révolte et de la revanche pour mettre fin à l'exclusion, quelle qu'elle soit le prix à consentir, à fortiori quand la voie putschiste peut leur ouvrir les portes de la consécration, du succès et de la notoriété ainsi qu’à occuper les plus hautes fonctions de l'État.

En conséquence, ils cherchent constamment à éliminer de toute leur force et de toute leur volonté l'injustice et à mettre fin à l’anarchie dont ils sont victimes.

La décision du Président Ould Ghazouani de se débarrasser de tout officier supérieur dès son arrivée à l’âge à la retraite était donc une mesure sans précédent.

Bien plus, elle a été bien accueillie dans les rangs de l'establishment militaire et fait naitre chez les officiers les soldats l’espoir d’un assainissement du corps et d’en faire une institution républicaine par excellence qui s’interdit, après avoir retrouvé sa dignité intérieure, toute ingérence dans les affaires politiques et civiles de la Nation, se consacrant à sa stricte fonction régalienne

La leçon à tirer de ces enseignements est le fait que l’injustice et la  marginalisation au sein de l'institution militaire sont considérées comme le carburant des révolutions et des mutineries, en poussant les soldats et les officiers qui se sentent privés de toute promotion et de leurs droits, en raison du recyclage érigé en système pendant très longtemps des régimes d’officiers ayant atteint l’âge de la retraite dans les hautes fonctions de la pyramide Etat et de nomination de soldats sur des militaires plus gradés qu’eux.

Le président Ould Ghazouani a ainsi pris de court les observateurs et les analystes lorsqu'il a traduit sur le terrain cette vérité et ouvert la voie aux jeunes officiers des corps militaires et sécuritaires pour escalader la hiérarchie et rivaliser de manière constructive et transparente, une fois la voie balisée devant eux leur donnant les chances égales pour matérialiser leurs ambitions.

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