Le gouvernement mauritanien par l’intermédiaire du ministre de la défense, Diallo Mamadou Bathia a réitéré son engagement à régler définitivement la question du dossier sur le passif humanitaire de 1989, en procédant ainsi à l’indemnisation des victimes.
Cette révélation a été faite lors de la célébration de la fête de l’indépendance nationale du 28 novembre dernier. Ainsi, le ministre a indiqué que , ” l’État est dans une logique de résoudre la problématique du passif humanitaire et mettre ainsi le pays dans la voie d’une véritable réconciliation nationale ”
A cet effet, plus de 3 millions d’euros sont alloués au passif humanitaire des personnels de l’armée au titre de primes et pensions de retraite aux militaires victimes de purges dans l’armée de 1981 à 2004. Une mesure qui se veut en faveur de la réconciliation nationale et qui concerne plus de 900 membres de l’armée, la gendarmerie et la garde.
Cependant, les primes varieront de 1 500 à 5 000 euros par personne et pour les pensions les montants seront accordés en fonction des grades détenus avant les évènements.
Par ailleurs les plus grandes purges dans l’armée ont eu lieu entre 1989 et 1991. L’époque où l’ensemble du pays avait été en proie à de violents affrontements communautaires qui ont conduit à l’expulsion et à la fuite des milliers de Négros Mauritaniens vers l’étranger, ainsi qu’à la mort de certains d’autres, y compris dans l’armée.
Rappelons qu’en 2011, le président Mohamed Ould Abdel Aziz s’était engagé à régler la question du passif humanitaire constitué par les séquelles des violences d’avril 1989 et la perpétuation de pratiques esclavagistes.
Le chef de l’ État avait accéléré à cette fin le processus de rapatriement des négro-mauritaniens réfugiés au Sénégal, sous l’égide du Haut-Commissariat aux réfugiés. Malgré ces avancées, la question n’est pas encore réglée.
Diary N’diaye
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