
Plusieurs centaines de femmes victimes d’un scandale immobilier sous la forme d’une arnaque appelée « Affaire Cheikh Ridha » du nom d’un érudit mauritanien, ont réaffirmé leur détermination à recouvrer « leurs droits et leurs propriétés immobilières perdues » grâce à des manifestations quotidiennes, à travers des déclarations faites à Nouakchott.
« Nous, femmes membres du Club des Créanciers de Cheikh Ridha, sommes devenues des sans abri et des réfugiés dans notre pays. Nous sollicitons le soutien des Etats, organisations internationales et de défense des droits humains, de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), de l’Organisation des Nations unies (ONU) (…) pour une solution juste et définitive de cette affaire », affirme Lekheir mint Daff, présidente du collectif.
Moya mint Cheikh, membre du bureau du collectif, annonce « que des manifestations devant l’ambassade de France, le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU (…) ont été violemment réprimées par les forces de police. Désormais, nous, femmes victimes de Cheikh Ridha, décidons de tenir un sit-in permanent devant le domicile privé de Mohamed Cheikh Ahmed Mohamed Ghazouani, le président élu, pour lui faire comprendre que son prédécesseur et ami, Mohamed ould Abdel Aziz, va lui léguer une bombe à travers ce scandale ».
Elu le 22 juin dernier, le nouveau président mauritanien va prêter serment jeudi 02 août.
L’affaire Cheikh Ridha, un érudit aux dons mystiques, dit-on, est une arnaque immobilière dont le montant cumulé est de sept milliards de MRU, soit environ 200 millions de dollars américains.
Cet homme à l’intelligence aigüe, bénéficiant de complicités dont toute l’ampleur reste à déterminer par une éventuelle enquête de fond, semble avoir parfaitement maîtrisé le fameux « Schema de Ponzi : un montage frauduleux qui consiste à rémunérer les premiers investissements et clients, essentiellement par les fonds provenant des nouveaux entrants, tant que l’escroquerie n’est pas découverte.
«Mais une fois le pot aux roses étalé sur la place publique, le montage s’effondre à la vitesse d’un château de cartes, quand les sommes apportées par les nouveaux entrants n’arrivent plus à couvrir le remboursement des clients ». L’érudit est désormais considéré par l’opinion comme le Bernard Medoff de Mauritanie.
Le début de cette affaire remonte à l’année 2012.
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