Le Président Ghazouani très généreux avec ses opposants négromauritaniens

dim, 11/08/2019 - 23:48

La communauté négromauritanienne a massivement voté au cours des dernières élections présidentielles du 22 juin dernier au profit du candidat de la « Coalition Vivons Ensemble » (CVE) Kane Hamidou Baba, au point d’être indexée par des observateurs et des analystes d’avoir opté pour le vote identitaire et communautariste.

Le Président élu Mohamed Cheikh Ould Ghazouani avait été largement boycotté, alors candidat, de Ndiago au Trarza à Wampou, au Guidimakha, le long de la vallée par les électeurs négromauritaniens.

Toutefois, le Président de la République s’est réservé après son investiture et sa prise de fonction au palais présidentiel, d’exclure cette communauté de son Gouvernement de technocrates, lui accordant des portefeuilles ministériels non négligeables dans son attelage gouvernemental.

Un gouvernement où même l’Union Pour la République (UPR) et les partis de la majorité qui l’ont soutenus de toutes leurs énergies et moyens avaient été laissés en rade aux dépens des compétences.

Concernant la composante Haratine, son vote relativement important pour Ghazouani, comparativement aux  négormauritaniens, lui a valu de bénéficier d’une figuration appréciable dans le gouvernement du Premier ministre Ismaïl Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya.

A propos de la communauté wolof, très minoritaire dans le pays et mécontente d’être marginalisée du gouvernement, son sort dans la haute administration est  aligné de façon générale sur celui des négormauritaniens, qui sont très majoritairement dominés par les peuls et les soninkés.

C’est d’autant vrai que la minorité wolof mauritanienne est encore confrontée à la dispersion et à la recherche d’identité dans l’axe Sénégal – Mauritanie -Gambie, voire très attachée à ses racines au Sénégal, d’où les problèmes qu’elle rencontre au plan politique, pour s’organiser, s’imposer en tant que force réelle, disposant d’un parti politique où d’une zone où ses leaders règnent sans partage à l’instar de leurs confrères peuls et soninkés qui sont des seigneurs sociaux, économiques et politiques incontestés le long de la vallée du fleuve Sénégal.

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