
L’espoir et la joie de voir le secteur de l’Economie reprendre de l’envol, après la nomination d’un nouveau ministre technocrate en la personne de Cheikh El Kebir Moulaye Taher à la tête du département de l’Economie, en remplacement de l’ex ministre Moctar Ould Diay n’ont malheureusement pas duré longtemps.
En effet, le tout nouveau ministre Cheikh Kebir, également chargé du département de l’Industrie, s’est trouvé, quelques jours après sa prise de fonction, confronté à de grands dilemmes, notamment les effectifs exagérés et d’enseignants, de professeurs et de non professionnels qui prédominent les fonctionnaires de ce département, qui est l’un des fleurons du développement économique et soci
al du pays.
Oui, les statistiques préliminaires issus d’un recensement en cours font état de 60 instituteurs fonctionnaires dans le département, tous illettrés à fortiori déconnectés des sciences économiques qui nécessitent des études dans des universités prestigieuses étrangères, qui dispenseraient parallèlement à la théorie un enseignement pratique.
Des analystes et des observateurs de la gabegie ont été sidérés par ce scandale déguisé et ont soulevé une gabegie dans la gabegie, après celle de la corruption et du détournement des biens publics, consistant à recruter des ressources humaines sans qualification au détriment des compétences qui inondent le secteur du chômage, au nom du clientélisme, du népotisme, du régionalisme et de la politique, érigé en système par Ould Diay sans la moindre considération de l intérêt public.
L’État doit faire tomber la plus dure sanction aux auteurs d’un tel lourd héritage économique, qui a érodé et dévié l’économie du pays pendant des années de sa véritable vocation, pour l’unique fin de satisfaire les folles pulsions d’un ministre qui n’a pas d’ailleurs honte de ses abus impardonnables, et qui du coup, se permet de sortir après avoir ridiculisé les parlementaires et les opposants ainsi que ceux qui le détestent comme la peste, pour se défendre comme un innocent et après avoir causé l’effondrement de l’Economie nationale.