
Fraichement élus et non encore dotés de tous les pouvoirs pour se mettre sans délai au travail local et concrétiser les aspirations de leurs wilayas, les Conseils Régionaux réaffirment tout de même leur fermeté à mener à bien leur mission voire de matérialiser sur le terrain le cher vœu de l’Etat mauritanien d’opérer une décentralisation réussie, faisant émerger de manière homogène, harmonieuse et combinée les moteurs régionaux du développement économique et social.
Ould Abdel Ghahar est par ailleurs issu d’une illustre tribu maraboutique, (Smasside), réputée par ses valeurs de bienfaisance légéndaire retenue, son hospitalité généreuse et l’édification ininterrompue des Mosquées à travers les siècles.
Afin de mieux apprécier ces ambitions des Conseils Régionaux, nous avons rencontré pour nos lecteurs, le Président du Conseil Régional de l’Adrar Me Mohamed Yahya Ould Abdel Ghahar, qui a bien voulu, nous l’en remercions vivement, sachant sa discrétion et sa fermeté à rester loin des caméras et des micros, répondre à nos questions. Entretien :
Question : Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?
Mohamed Yahya Ould Abdel Ghahar : Me Mohamed Yahya Ould Abdel Ghahar, né en 1950 à Aoujeft. Etudes primaires et secondaires faites à Atar et à Nouakchott avant de poursuivre les études en Droit à l’Université Mohamed V de Rabat au Maroc.
Question : c’est pendant les années 70 du siècle dernier, n’est-ce-pas?
MYOAG : Effectivement. En effet, devenu avocat en 1977, j’ai ouvert mon Cabinet aussitôt après et qui exerce ses activités jusqu’à ce jour.
Toute ma carrière durant, je suis resté à l’abri El Hamdou Lillah, loin des problèmes professionnels ou politiques qui peuvent être rencontrés dans l’exercice de cette honorable profession.
J’ai été au cours de cette période membre du Parti du Peuple Mauritanie (PPM).
Question : Avez-vous des mots à dire sur l’ex Président Maaouiya ?
MYOAG : J’ai été sénateur de la moughataa d’Aoujeft pendant 23 ans. J’ai milité au sein du PRDS au temps du Président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, avec lequel j’entretenais de bonnes relations et contre lequel je n’avais aucun reproche.
Après, j’ai rejoint l’Union Pour la République, faisant partie de ses membres fondateurs et de son Conseil National et sous la houlette duquel, j’ai été investi candidat à la présidence du Conseil Régional de la wilaya de l’Adrar, cette région qui a honorée le Conseil Régional dont je suis tête de liste en le plébiscitant à plus de 60%.
Question : un mot sur les Conseils Régionaux ?
MYOAG : Les Conseils Régionaux sont des démembrements de l’Etat. Ils ont pour mission de promouvoir le développement économique, social, culturel et scientifique dans son ressort territorial dans le respect de l’intégrité, de l’autonomie et des attributions des autres collectivités territoriales.
Laa nouvelle entité dispose d’un budget propre alimenté par dotations d’investissements et de fonctionnement transférées par l’Etat ainsi que par des ressources extraordinaires.
Question : que rôle jouera alors le wali dans ce cas ?
MYOAG : Le wali est le représentant de l’Etat.
Question : Quelles sont vos relations avec l’ex Président Ould Abdel Aziz ?
MYOAG : Bonnes. L’homme a fait beaucoup de réalisations en 10 ans qui ont touché toutes les infrastructures, la santé, l’équipement, l’hydraulique, l’énergie, sans oublier bien sûr les libertés et la démocratie ainsi que le tout sécuritaire et la diplomatie.
J’ai constamment soutenu l’ex Président Aziz qui représente pour moi un frère.
Question : Qu’est-ce que vous pensez du Président de la République Mohamed Ould Cheikh Ghazouani?
MYOAG : Il incarne le changement dans la stabilité. Nous entretenons de bonnes relations. La population de l’Adrar a demandé de voter massivement pour son élection au premier tour des dernières présidentielles, convaincue que la Mauritanie, sous lui, poursuivra sa marche de l’avant. Il est à signaler massivement et presque exclusivement le vote des populations de l’Adrar pour le Président lors de ces élections, parce qu’elles s voient en lui l’homme de la situation et espèrent que leur région bénéficie en son temps de son droit au développement et social à l’instar des autres régions du pays.
Question : Un dernier mot ?
MYOAG : Je remercie tous les habitants de la wilaya de l’Adrar, les hommes d’affaires et les élus locaux qui ont joué un rôle important à l’élection du Conseil Régional, m’accordant ainsi leur confiance, les assurant que je ménagerai aucun effort pour répondre à leurs attentes et préoccupations.
Propos recueillis par Abadilla