Pour se rendre à l’étranger ou entrer à Nouakchott, via l’aéroport international Oumtounsy de Nouakchott, les membres de la famille de l’ex-homme fort de la Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz, se verront traiter comme tout citoyen ordinaire en passant par le hall client. L’interdiction de passer par le salon d’honneur à la famille de l’ex-Chef de l’État, une chose inhabituelle, est un unième épisode qui illustre à bien des égards, le profond fossé qui s’installe entre Ould Abdel Aziz et le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani.
Les choses n’auraient jamais atteint ce niveau de rupture entre les deux amis, compagnons d’armes et inséparables maîtres du pouvoir au cours de la dernière décennie, si l’ex-président n’avait pas commis l’impardonnable maladresse de s’ingérer de manière imprévue et hypocrite dans le jeu politique, manifestant ainsi sa volonté de créer un courant politique indépendant de celui de son successeur.
Ce dernier, sentant le danger venir et la cupidité du pouvoir irréverssible prendre place pour menacer progressivement son mandat présidentiel démocratiquement acquis, n’a pas cherché dans la dentelle, en se mettant immédiatement à verrouiller le système tout autour de lui et à sécuriser ses ambitions pour la Mauritanie une et indivisible.
Depuis l’étau se ressere sur l’ex Chef d’Etat de plus en plus isolé et confronté à une dégrnigolade de sa popularité qui n’était pas d’ailleurs forte.