
L'ex président Mohamed Ould Abdel Aziz a accordé dernièrement un entretien à l'un des émients confrères, en l'occurrence Mahmoudi Ould Mohamedi. Jovial, ouvert et détendu, l'ex homme fort de Nouakchott, changeait toutefois et à la suprise générale d'humeur, de regard et de physionomie du visage, chaque fois que le nom de son ami 40 années durant est évoqué:
En effet, répondant à la question "s’il avait l'intention de rester au pouvoir et s’il est vrai qu’il a été contraint par ses amis militaires de se retirer, sa réponse a été la suivante:
Je lui ai dit que j’avais demandé l’interview, il y a onze ans, que je l’avais ré-demandés, il y a quelques jours et que la réponse m’est arrivée trop tard. Là, il s’est mis à rire, s’est tourné vers moi et a commencé à se détendre et à émettre des blagues. Il était gai et sarcastique de tout le monde qu’il cite, mais quand arrive le tour d'Ould Ghazouani, l’humeur change, la forme du visage et le regard aussi, le discours s’intensifie, et il commence à prononcer, puis s’arrêter lorsque je remarque qu’il est sur le point de divulguer des informations importantes. Tout au long de la discussion, je m’attendais à écouter de nouvelles informations sur Ghazouani. Mais au plus fort de la colère, il n'a rien révélé. Tantôt, il dit : « peu importe. » Une fois, il a dit: «Je ne chercherai pas à saper son autorité». Tantôt il dit : «C’est son affaire », et une autrefois : «il est le président maintenant».