
Les hommes d’affaires se pressent pour soutenir les efforts de l’État mauritanien visant à empêcher la propagation du Coronavirus appelé Covid-19 dans le pays, mobilisant des dons de milliards d’ouguiyas.
Ces présents dons ne sont toutefois pas, à la différence de ceux d’antan, des investissements purement d’ordre politiques injectés spontanément par leurs détenteurs, pour récolter ultérieurement le double voire le triple de leurs placements des dirigeants mauritaniens sur lesquels ils misent, notamment à l’occasion d’élections présidentielles et d’autres circonstances similaires.
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En outre, ces dons généreux et désintéressés ne sont pas liés au président Ghazouani en personne, pour qui nourrit un sentiment de vindicte ou de la rancune, ni non plus à son gouvernement technocrate et dépolitisé.
Il s’agit plutôt de soutiens consentis dans un élan patriotique en faveur de tout un peuple exposé à un sort incertain, face au risque élevé de propagation du Covid-19, qui a touché plus de 160 Etats et qui sévit dans les pays voisins, allant même jusqu’à terroriser les puissances mondiales.
Ce sont, convenons-en des dons qui se situent au dessus des règlements des comptes.
Eu égard aux aveux tenus publiquement par l’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz, dans sa dernière interview depuis son départ du pouvoir, selon lesquels, en réponse à la question « vous avez reconnu que vous êtes devenu riche? », il dit sans gène : « Oui, j'ai l'argent, et ma richesse augmentera constamment », quelle sera alors sa contribution à l’effort national pour endiguer le Coronavirus en Mauritanie ?
C'est une opportunité en or qui ne se répètera jamais pour un homme d'État pour redorer son blason, après s’être descendu dans l’abime et fuit comme la peste.
C’est aussi un investissement politique à long terme fortement rentable pour un homme qui tient éperdument à revenir au pouvoir.
Il ne fait aucun doute que son absence de ce sursaut généreux, généralisé, diversifié et, désintéressé pour un peuple en détresse qui a besoin d’argent, ne fera que renforcer l'impression que les citoyens ont de lui, d’homme avide de sous qui ne se fie que de lui-même et des siens.