La corruption ne s'arrêtera pas tant que les ministres d'Ould Abdel Aziz ne sont pas limogés jusqu’au dernier, dit une députée

lun, 11/05/2020 - 10:39

La parlementaire Zeinebou Mint Taghi Taghi a posté un tweet sur sa page Facebook, dans lequel, elle attire l’attention sur la nécessité de limoger tous les corrompus de la décennie de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz et qui dira-t-elle, se trouvent toujours au devant de la scène politique nationale.

 

La gabegie se poursuivra avec leur maintien dans l’actuel gouvernement du Premier ministre l’ingénieur Ismaïl Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya, a-t-elle écrit.

 

La députée pense même que si les ministres de l’ex Chef de l’Etat continuent de siéger au gouvernement, le pays doit s’attendre à 50 ans de pillage systématique des richesses de la Mauritanie.

 

Le gouvernement du Premier ministre Ismail Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya a hérité un lourd et difficile legs, à savoir un pays épuisé, une économie effondrée et des conditions de vie misérables, avait affirmé la députée dans son intervention faite fin  janvier dernier,au cours d’une séance plénière de l’Assemblée nationale.

Mint Taghi avait exprimé sa mansuétude pour l’actuel gouvernement, disant qu’il ne s’est pas engagé dans la bonne voie pour honorer ses engagements, commençant au contraire par l’invention de ministères et la fusion de départements au sein d'autres portefeuilles plus sensibles.
 

Je ne suis pas de ceux qui aiment parler d’un dialogue politique, tant que la société mauritanienne est encore affectée par la vague de haine et de discorde communautaire.

Il vaut mieux "qu’on parle d'un dialogue communautaire, partant de vos promesses de ne laisser personne à bord de la route ; mais le peuple mauritanien dans son ensemble est sur le trottoir de l'histoire et non seulement de la route ", a-t-elle dit.

Les effets et les conséquences de la corruption dans ce qu'elle a appelé "la décennie noire", "ont ouvert la porte devant le discours de la haine et de la discorde communautaire", a-t-elle souligné.
 

Elle a demandé à la fin de son intervention, que la Chambre (Parlement) jouisse de sa réputation pleine, qu’il y ait une séparation des pouvoirs et que le pouvoir judiciaire soit indépendant.

Mint Taghi s’exprimait à l’occasion des débats parlementaires relatifs au rapport du Premier ministre présenté récemment  sur le bilan du gouvernement pour l’année 2019 et les perspectives d’avenir pour 2020.

 

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