
En août prochain, le gouvernement que dirige le centralien Ismail Ould Bodde Ould Cheikh Sidiya bouclera une année de plein exercice du pouvoir. Oui, plein exercice du pouvoir ! Parce que, pour la première fois depuis dix ans, les ministres sont responsables – responsabilisés – de leurs décisions et de la mise en œuvre des secteurs qu’ils dirigent.
Un président avisé, Ghazouani a confié à ces ministres des missions précises dont la seule « contrainte » est l’exigence de résultats, parce que lui-même a pris des engagements envers le peuple, à travers son programme « Taahoudati » (Mes engagements. Certes, Ould Ghazouani qui succède à un président dont la gestion durant une décennie fait l’objet d’une grande controverse actuellement, pouvant déboucher, dans les prochains mois, à un grand déballage, ne sera jugé réellement qu’à la fin de son quinquennat, en 2024, ce qui justifiera ou non un second mandat, mais ce n’est pas le cas pour des ministres dont la plupart ont servi sous Aziz et dont le maintien dépend du « rendement » (bilan) qui ne peut aller au-delà d’une année. C’est à l’aune donc de ce bilan de 2019, certes perturbée par la pandémie d’ampleur mondiale du Coronavirus (Covid-19) que Houmoum Ennas tente d’évaluer les performances d’une équipe gouvernementale loin d’être homogène.
- Premier ministre : Ismail Ould Bodda Ould Cheikh Sidiya : 07/20
L’opinion publique nationale n’était pas du tout satisfaite de cet ingénieur, ancien ministre d’Aziz, propulsé par le président Ghazouani au poste convoité de Premier ministre, mais c’est la conférence de presse du 14 juin dernier qui a montré les limites d’un homme usé par le pouvoir et incapable de conduire, en véritable Chef, un gouvernement pourtant plein de compétences, si l’on ne se réfère qu’aux aptitudes académiques des hommes et femmes choisis par le président Ghazouani. Si Ould Bodda doit rester, il doit insuffler une nouvelle vie à son équipe, ce qui requiert vraiment un changement d’attitude et une réelle volonté de traduire en actes, ce qu’il reproche, à chaque prise de parole, au régime d’Aziz.
- Ministre de la Justice : Haimoud Ramdane : (06)
Ce docteur en droit en a déçu plus d’un, ce qui fait dire aux plus cyniques d’entre nous qu’il aurait dû finir sa carrière comme chargé de mission. Choisi par le président Ghazouani parce qu’il est l’un des principaux artisans des réformes que la Justice mauritanienne a connues au cours de ces deux dernières décennies, Ould Ramdane n’a pas réussi à ajuster le costume de ministre et est entré trop vite dans des querelles inutiles avec les magistrats et les avocats censés pourtant être les premiers à l’aider pour la bonne marche de la justice.
- Ministre des Affaires étrangères : Ismail Ould Cheikh Ahmed (15)
Ismail Ould Cheikh Ahmed, après avoir fait profiter les Nations-Unies de ses compétences, en matière de résolution des conflits, il est rentré au pays pour restructurer un département des affaires étrangères qui avait réellement besoin de quelqu’un qui connaisse bien les rouages de la diplomatie internationale. Préparant les dossiers sensibles, au niveau régional (G5 Sahel), régional (Zleca) et international (coopération avec les pays du Golfe, l’UE et les USA), Ould Cheikh Ahmed a su baliser le terrain pour le président Ghazouani dont le souci premier est de « pacifier » les rapports de la Mauritanie avec le reste du monde, et notamment avec ses voisins immédiats et les pays qui comptent comme ses principaux partenaires techniques et financiers (PTF).
- Ministre de la Défense : Hanena Ould Sidi : 12/20
Rentrant d’une gestion quasi anodine du commandement des forces du G5 Sahel, le général Hanena Ould Sidi débarque au sein d’un ministère de la Défense auquel il a su imprimer sa marque de général de division fraichement admis à la retraite. Pour la première fois, on sent que la Défense relève du domaine militaire. Cependant, pour bon nombre d’observateurs, Ould Hannena doit prendre soin d’éloigner de lui tous ceux qui chercheraient à perturber la relation de travail qui le lie au général de division Mohamed Ould Meguett placé par Ghazouani à la tête des forces armées comme consécration d’une carrière bien remplie mais aussi avec pour mission de continuer le travail que lui-même avait entamé au sein de la Grande muette.
- Ministre de l’Intérieur : Mohamed Salem Ould Merzoug : 18/20
La nomination de Mohamed Salem Ould Merzoug à la tête du ministère de l’intérieur avait été saluée par la majorité des mauritaniens qui y voient une volonté non seulement de faire appel à une compétence reconnue, notamment par le bilan largement positif durant les mandats de l'homme à l'OMVS, mais aussi de lutter contre les tabous en donnant un deuxième ministère de souveraineté, après la Justice, à un maure noir.
Et il faut dire que Ould Merzoug, rompu à la gestion des ressources humaines et aux méthodes de planification les plus modernes, a su imprimer sa marque à un département qui, de part ses démembrements Walis, Hakem, chefs d'arrondissement, etc.), est en rapport direct avec les populations, ce qui le rend très sensible et nécessite la présence d'un homme de poigne et de sagesse.
- Ministre de l’Economie et de l’Industrie, Aziz Ould Dahi : 14/20
Les qualités de Technocrate d’Aziz Ould Dahi sont prouvées depuis longtemps, quand il faisait partie de la première équipe qui a lancé les TICS en Mauritanie, mais également lors de son passage à la BCM (Banque centrale de Mauritanie). Placé par Ghazouani à la tête du ministère de l’Economie et de l’Industrie, il n’a pas tardé à insuffler à ce département portant l’essentiel des programmes de développement du pays une dynamique nouvelle. Son principal challenge aujourd’hui est de mobiliser les 24 milliards MRU (637,45) dont a besoin notre plan de riposte Covid-19. A 55% de l’enveloppe, comme révélé par le Premier ministre lors de sa dernière conférence de presse, on peut dire qu’une bonne partie du chemin est déjà parcourue.
- Ministre des Finances, Mohamed Lemine Ould Dhehbi : 10/20
Cet ancien trésorier de la République n’arrive pas à trouver ses marques. Pour certains, il fait moins bien qu’un Ould Diaye, pourtant trop controversé, mais qui arrivait tout de même à renflouer les caisses de l’Etat. La rigueur que cet administrateur de régie financière, ayant occupé plusieurs postes de responsabilité dans le ministère qu’il dirige aujourd’hui, veut appliquer doit être accompagnée par un dynamisme qui fait grandement défaut à certains niveaux des finances publiques.
- Dah Ould Sidi Ould Amar Taleb, ministre des affaires islamiques : 04/20
Sortant de l’Institut supérieur des études et recherches islamiques (ISERI), ce natif du Hodh Chargui vient directement du secteur de la justice où il a occupé un poste de conseiller à la Cour d’Appel puis de président du tribunal de R’Kiz (Trarza). Un document fuité, dans lequel son département demande quelques centaines de millions à dépenser dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, a largement entamé le crédit qu’on accorde généralement aux hommes de Dieu.
- Ministre de l’enseignement fondamental et la réforme du secteur de l'éducation, Adama Bocar Soko : 12/20
Rappelé d’une organisation du système des Nations-Unies, ce natif de Boghé (Brakna) avait sans doute certains atouts pour réussir sa mission, mais manque de chance, son point de chute est une fourmilière. Le fondamental avec des milliers d’enseignants qui luttent pour leur survie et une administration infestée de caïmans. Une mafia en place depuis plusieurs années et qui refuse tout changement de nature à mettre fin à ses privilèges. Soko a aussi, comme circonstance atténuante, le flou qui entoure une « séparation de corps », plutôt qu’un divorce.
- Enseignement secondaire, Mohamed Malainine Ould Eyih : 07/20
Bien qu’issu du secteur, Ould Eyih n’arrive pas encore à faire bouger un ministère réputé être parmi les moins performants. Il suffit de visiter le nouveau siège du ministère pour se rendre compte qu’on continue à vivre dans une désolante routine et que le changement n’est pas pour demain. Surtout que le secondaire est maintenant affublé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle considérés, depuis toujours, comme les parents pauvres de l’éducation.
A la décharge de ce ministre, comme d’ailleurs son collègue de l’enseignement fondamental et de la réforme du secteur de l’éducation, le fait que les personnels restent mélangés et que plusieurs directions et services sont handicapés par une gestion transversale qui pourrait bien pousser le gouvernement à faire marche arrière et regrouper les ministères en un seul grand département.
- Ministre du pétrole, de l’énergie et des mines, Mohamed Ould Abdel Vettah : 05/20
Docteur en informatique, ce quadragénaire a été parachuté par l’ancien président Aziz à la tête du ministère du pétrole, avec, comme unique raison, qu’il était, dit-on, l’ami de son défunt fils Ahmed, Allah yarehmou. Depuis, Ould Abdel Vettah n’en fait qu’à sa tête pour gérer un secteur minier en plein essor mais au rendement insignifiant pour le pays, a cause des retro commissions et des relents de scandales dont se délecte l’opinion publique nationale. Le dernier en date est cet accord avec Tasiast dénoncé par une large partie de l’intelligentsia politico-financière du pays mais que le jeune ministre présente comme un coup de maître sur lequel il compte sans doute pour se maintenir.
- Ministre de la fonction publique, Camara Saloum Mohamed : 07/20
Le plus effacé de ce gouvernement a pourtant les plus grands chantiers : la gestion du personnel de l’Etat et la réforme d’une administration qu’aucun pouvoir n’a réussi, jusqu’ici, à mettre aux normes.
Promu à un moment où le vent de l’espoir souffle sur le pays, cet homme ne propose rien pour sortir de la précarité des agents et fonctionnaires de l’État dont les salaires comptent parmi les plus bas de la sous région. Le cas des retraités est encore pire. La réforme de l’administration n’a pas dépassé quelques propositions et actes posés dans certains départements comme celui de l’équipement et des transports. L’homme souffre sans doute de son long passage en France, où il a travaillé et enseigné, et n’arrive pas à s’adapter à un contexte mauritanien réfractaire à toute volonté de changement.
- Ministre de la santé, Nedhirou Ould Hamed : 13/20
Praticien ayant fait ses preuves dans des hôpitaux de l’intérieur du pays et comme consultant international, Dr Nedhirou Ould Hamed a engagé une réforme ambitieuse pour le secteur de la santé mais il s’est heurté, trop tôt, au puissant lobby des importateurs de médicaments. De l’avis des observateurs, les seules erreurs de l’actuel ministre de la santé sont la mesure éloignant les pharmacies des hôpitaux, inadaptée au contexte mauritanien, et la difficulté de prendre des mesures alternatives, pourtant prévisibles, pour contrer les agissements de ceux qui veulent imposer le statut quo.
A la décharge de ce natif de Lemden (Aleg), le contexte actuel marqué par une recrudescence des contaminations au Covid-19 ne facilite pas la mise en œuvre de la stratégie que cet homme engagé à fond dans le programme du président Ghazouani veut réaliser de la plus belle manière.
- Ministre des pêches et de l’économie maritime, Nani Ould Chrougha : 06/20
Ministre depuis le temps d’Aziz, Nani Ould Chrougha n’arrive apparemment pas à s’acclimater au nouveau contexte. Le secteur des pêches qu’il dirige depuis quelques années n’arrive pas à sortir des travers dans lesquels l’a laissé la gestion calamiteuse de l’ère Aziz, avec des sociétés battant pavillons étrangers difficilement contrôlables. D’ailleurs, ce secteur fait partie de ceux objets depuis quelques mois de l’enquête menée par une commission parlementaire dont les résultats sont attendus avec impatience par l’opinion publique nationale.
- Ministre du Commerce et du Tourisme, Sid’Ahmed Ould Mohamed : 08/20
L’homme qui est parmi les jeunes ministres appelés par le Président Ghazouani pour injecter un sans neuf au gouvernement a de la suite dans les idées mais il s’est frotté à la puissante corporation des commerçants. Ni les mesures prises pour « contenir » les prix (exonération de certains produits) ni la répression (fermeture de commerces) n’ont réussi à mettre un terme à des pratiques de surcoûts devenues le jeu favori de commerçants courant derrière le profit à tout prix.
- Ministre de l’habitat, Khadija Mint Cheikh Bouka : 08/20
Jeune ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, Khadija Cheikh Bouka fait ses premiers pas dans le gouvernement. Formée dans les « choses » de la comptabilité, elle n’arrive pas à imposer sa marque à un département qui a trois têtes : habitat, urbanisme et aménagement du territoire. Cette première année au gouvernement est, pour elle, une sorte de mise en train et, si le président doit lui accorder une seconde chance, il doit lui chercher un ministère mieux adapté à son profil.
- Ministre du Développement rural, Dy Ould Zein :
Au département du développement rural, Dy Ould Zein, un ancien cadre du ministère des Finances, accomplit de belles choses dont la moindre est celle d’avoir encouragé le consommer local, en pleine période de Coronavirus, en aidant les producteurs de la Vallée à acheminer leurs productions vers Nouakchott. Pour beaucoup d’observateurs, l’élan donné à l’agriculteur et à l’élevage par Ould Zein peut bien être le premier jalon tracé pour arriver à cette autosuffisance alimentaire tant réclamée mais jamais atteinte parce que ne se basant pas sur une approche objective et raisonnable.
- Ministre de l’Equipement et des transports, Mohamedou Ahmedou M’Haymid : 14/20
Ce jeune ministre a à son actif de belles réalisations, dont certaines en cours, comme l’extension du réseau routier dans des déplacements oubliés de Nouakchott (El Mina, Sebkha, Riadh) ou le pavage dans certains (Arafat, Toujounine). Il est souvent sur le terrain en mission de contrôle et n’hésite pas à demander aux entreprises contractantes de refaire certains travaux pour être aux normes. Il a aussi mis en place, au niveau de la direction du transport terrestre, un service public facilitant l’accès aux documents (permis, carte grise). On espère seulement qu’à la sortie de la pandémie du Covid-19, il saura impulser une nouvelle dynamique à un secteur des transports qui souffre depuis plusieurs années d’un laisser-aller souvent mis en cause dans les accidents de la route.
- Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Naha Mint Mouknass : 11/20
Madame Naha Mint Hamdy Ould Mouknass détient sans doute le record de longévité au sein du gouvernement, toutes formations confondues, puisqu’elle a été ministre sous Taya, Aziz et Ghazouani, depuis sa nomination comme ministre conseiller à la Présidence, en 2001. Cette présence s’explique probablement par la forte stature politique d’une dame qui est à la tête de la deuxième plus grande formation de la majorité, l’UDP, depuis le décès de son père en 2000.
Mais à la tête du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, elle ne parvient pas à retrouver la marque qu’elle avait lors de son passage aux affaires étrangères, comme première femme arabe à ce poste, ou encore au département du commerce, de l’industrie et de l’artisanat. Ce n’est sans doute pas sa faute dans un département qui a toujours été un casse-tête pour les différents pouvoirs de par l’ampleur du travail qu’il faut accomplir pour que les populations aient de l’eau potable à suffisance et pour que les grandes villes soient dotées de réseaux d’assainissement digne de ce nom.
- Ministre de l’Enseignement supérieur, Sidi Ould Salem : 06/20
Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l’information et de la communication, Porte-parole du Gouvernement, Sidi Ould Salem est docteur en physique sortant des universités françaises, mais cela n’en fait pas, pour autant, l’un des meilleurs ministres de l’actuel gouvernement. Lancé par Aziz, après avoir fait faux bond au RFD d’Ahmed Ould Daddah, ce natif de Fdérik (Tiris Zemmour) est devenu célèbre, comme ministre de l’enseignement supérieur, à cause de ses guéguerres avec les professeurs, qui lui reprochent ses airs de suffisance, et les étudiants qui l’accusent de prendre du plaisir à leur rendre la vie difficile.
Pour ces détracteurs, on ne pouvait rien attendre - de bien – d’un ministre qui, dès les premiers jours du pouvoir de Ghazouani, a voulu lier sa nouvelle mission à celle, révolue, de l’ère Aziz.
- Ministre de la Culture, de l’Artisanat et des Relations avec le Parlement, Sidi Md Ould Ghaber : 10/20
Ce docteur en pharmacie se trouve être dans un rôle qui n’est pas le sien : la culture, l’information et la communication. Les mauritaniens ont l’impression que les médias de service public (radio, télévision, AMI) ont amorcé une certaine régression parce que le Ministère cherchent à rétablir une certaine ambiance qui donne plus de place au rangement qu’à une liberté devenue une sorte de couteau à double tranchant. L’homme aurait été mieux au département de la santé si un certain Nedhirou Ould Hamed n’avait été choisi pour occuper ce poste.
- Ministre de l’emploi, de la jeunesse et des sports, Taleb Sid’Ahmed : 15/20
L’un des meilleurs profils de l’actuel gouvernement, ce jeune ministre bardé de diplômes, a conquis les cœurs par sa modestie, son élan et l’énergie débordante, macha Allah, qu’il veut mettre au service de son pays. Mais cela ne prend pas, à tous les coups, dans un pays où la question de l’emploi est de plus en plus cruciale. Pour vraiment réussir la stratégie qu’il a bien pensée, en tant qu’ancien haut cadre de la Banque mondiale, Taleb, comme l’appelle intimement ceux qui le connaissent de près, doit réorganiser ses troupes et se débarrasser de certains cadres d’un département qui a vraiment besoin de sang neuf pour être au même diapason que celui qui le pilote.
- Ministre des affaires sociales, de l’enfance et de la famille, Néné Kane : 06/20
Dotée d’un bon profil, et placée à la tête d’un département réservé aux femmes, docteur Néné Kane n’arrive pas à se distinguer arrivant, à peine, à réaliser ce « minimum vital » qui permet au ministère des affaires sociales, de l’enfance et de la famille de ne pas sombrer. En somme, aucune réforme de signaler pour dire que le changement est maintenant arrivé. Il y a même comme une sorte d’effacement qui est la marque de fabrique de la gent féminine choisie par Ghazouani dans ce premier gouvernement conduit par Ould Bodde.
- ministre de l'environnement et du développement durable, Mariem Bekaye : 16/20
Une femme courage qui a fait ses preuves dans le système des Nations Unies et de l’UE à laquelle le président Ghazouani a donné l’occasion de servir son pays en la nommant à la tête d’un département répondant parfaitement à son profil. Et l’on peut dire, vues les actions que mènent le département depuis un an, dans le cadre de la protection de l’environnement, du développement durable et du plaidoyer mené auprès des partenaires techniques et financiers de la Mauritanie, que Mariem Bekaye a bien le cœur à l’ouvrage.
- Ministre Secrétaire Général du Gouvernement, Niang D. Hamady : 11/20
Le rôle de coordinateur de l’action du gouvernement a été confié à ce natif de Kiffa qui fut directeur général du budget et par la suite des deux plus grands ports du pays, le port autonome de Nouakchott dit port de l’Amitié (PANPA) et le Port autonome de Nouadhibou. Directeur de la campagne du candidat Ghazouani, Niang Djibril Hamady est un technocrate qui attend son heure pour sans douter échanger son actuel poste contre celui de ministre des finances ou de l’économie, qui sait ?
- Ministre délégué à l’investissement, Hbibi Ould Ham : 03/20
Ministre délégué auprès du ministre de l’économie et de l’industrie chargé de la promotion de l’investissement et du développement industriel. Cette longue appellation est antinomique de la réelle valeur que l’on accorde à ce département inutile et incertain.
S’il y a un département qui doit disparaitre dès la prochaine reconfiguration du gouvernement c’est bien celui de Ministre chargé délégué auprès du ministre de l’économie en charge de l’investissement. Aucune action d’envergure depuis sa création étant à l’ombre d’un département « englobant », comme l’a été le ministère délégué auprès du ministre de l’économie et des finances en charge du budget. Un dédoublement qui ne fait qu’augmenter les charges sans performances notoires dans le domaine de la mobilisation des investissements directs étrangers (IDE), ni même de l’épargne intérieure.