
L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a quitté Benichab pour se rendre à Nouakchott où il restera pendant plusieurs semaines.
Le retour d’Ould Abdel Aziz à Nouakchott intervient après qu’il ait refusé de comparaitre devant la commission d’enquête parlementaire pour répondre aux accusations de corruption durant son règne.
La commission d’enquête parlementaire avait préparé plus de 200 questions pour l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, tandis que des sources ont révélé que la commission a l’intention de consacrer plusieurs sessions pour obtenir des réponses à ces questions.
On ne sait pas encore si Ould Abdel Aziz s’entretiendra avec les médias sur les développements liés à la commission d’enquête et la formation de la Haute Cour de justice, où s’il continuera son silence, après sa conférence de presse de décembre dernier au cours de laquelle il a nié toute les accusations contre lui pendant son mandat dans la gestion des affaires du pays.
La CEP va statuer sur le refus de Aziz de comparaitre
La Commission d’Enquête Parlementaire va donner, jeudi prochain, suite au refus de l’ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz de répondre à sa convocation.
La commission va décider de la mesure à prendre dans un communiqué ou à travers une conférence de presse, selon une source d’Alakhbar qui dit ne pas croire que la commission va utiliser la force publique pour faire comparaître Mohamed Ould Abdel Aziz.
La commission d’enquête n’a pas le droit d’écouter Aziz, dit un député
La commission d’enquête parlementaire n’a pas le droit d’auditionner l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, a affirmé au micro « Essahraa-Plus », le député Mohamed Bouya Ould Cheikh Mohamed Fadel.
« Son rôle (Commission) se limite à collecter et à vérifier les informations ainsi qu’ à recommander à l’Assemblée nationale de prendre les dispositions appropriées », a-t-il affirmé, rappelant que l’article 93 de la Constitution définit les voies d’interpellation des anciens présidents quant à leurs agissements au cours de l’exercice du pouvoir.
« Il y a 3 étapes pour mettre en œuvre la procédure légale spéciale à l’audition des ex Chefs d’Etats, dont primo, le recueil de la commission d’enquête des témoignages des responsables et des ministres, secundo, l’enregistrement de leurs déclarations contre l’ancien président et l’émission de propositions au parlement de prendre les mesures appropriées et tertio, la tenue de cette hémicycle parlementaire d’une plénière, au cours de laquelle, elle adresse les accusations à l’ex président à la majorité simple, avant de les transmettre au Parquet Général à la Haute Cour de Justice », a-t-il ajouté