VERS UNE STRATEGIE APODICTIQUE..

ven, 17/03/2023 - 12:23

                             Suite aux événements douloureux survenus ces derniers jours,le président  de la République  a, dans un discours inédit, fort parlant,  concluant et persuasif, glorifié  et magnifié  le rôle  prépondérant  que jouent nos forces armées  et de sécurité. Il a  d'emblée dissocié  entre la valeur de l'institution et les erreurs isolées  d'individus ayant échappé  momentanément  à  l'ascendance de leur commandement direct. Elles restent en conséquence à  ses yeux un élément manifeste du dispositif de l'état,leur rôle  principal étant  la défense  de la société  contre toute agression.Mieux, la raison d'être  de l'établissement  de l'exercice de l'autorité  de l'état. Elles sont censées  presque toujours  se transformer en forces nationalistes et non partisanes, dont la loyauté  appartient à  la nation toute entière.   Dans le sillage de ce qui été  perçu  comme  un échec sécuritaire, les raisons  résultent  du  désengagement de certains hauts responsables civils et militaires de leurs  missions régaliennes.  Leurs  démarches sociales et politiques demeurent juste un prétexte pour occulter le laxisme et la gabegie qui rongent les arcanes de leurs départements  au détriment  des valeurs morales et de l'éthique militaires. Nos forces armées  et de sécurité  souffrent d'une crise de culture et d'une culture politique permissive.  Ces hauts responsables deviennent ainsi l'éminent grise tirant les ficelles de l'ombre et se dressant comme rempart à  la valorisation des compétences et à  la modernisation de nos forces.ils sélectionnent du haut de leurs perchoirs et de manière  absolue  celui qui doit gouverner et les modalités  d'exercice du pouvoir, alors qu'elles sont supposées être  prises de manière  loyale, objective et juste.ils se sont tout simplement arrogés  le droit d'arbitre sous prétexte de servir dignement l'état. Peu nombreux sont présentement  les généraux et les officiers superieurs nationalistes et peu voués  à  la chose publique, qui cherchent  désespérément à redorer le blason  de l'institution mais  en vain. Leur approche est significative et  a  commencé  déjà  à  donner de bons résultats.  Il s'agit dans un premier temps de réinstaurer un climat de confiance  entre le sommet et la base,ne serait-ce que pour consolider et raviver l'ascendance du chef. Ensuite  la nécessité  d'insuffler des valeurs déontologiques  , morales et civiques aux hommes pour appréhender  la dimension du devoir national. Enfin une stratégie inclusive qui se base sur une valorisation de Compétence  rigoureuse et sélective. En ma qualité  d'officier supérieur à  la retraite je considère qu'il un conseil de sécurité doit être l'apanage d'officiers spécialisés en la matière. Il leur incombe de dégager une stratégie à caractère operatif.  Cela dit le lieu privilégié serait sans nul doute un etzt-major ou la direction générale de la sûreté. Dans les départements ministériels il n'est question que de la validation de stratégies. D'une manière générale plusieurs chefs militaires adoptent cette option innovatrice et méritent non seulement l'encouragement mais surtout un renforcement accru de leurs potentialités et leur capacité de conceptualisation. Ce n'est là  qu'un constat  qui demande à  être  exploré  en profondeur à  travers un débat  riche  et fructueux.A l'heure actuelle, un chef militaire et non des moindres, s'active inlassablement pour atteindre ces objectifs pourvu qu'il jouisse de l'appui moral nécessaire. Sa vision des choses s'inscrit en parfaite harmonie avec les préceptes d'une armée  républicaine libérée  des scories des inégalités  sélectives.

 

  Ghali soufi, 

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