L’ancien ministre des Affaires économiques et de l'Éducation nationale, également ex Gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) Sidi Moctar Ould Nagi, a regagné enfin la Patrie, après dix ans d'exil à l’étranger.
Grande figure politique et cadre chevronné, le fils bien aimé de toutes les composantes de la Mauritanie et particulièrement des populations des wilayas du Brakna, du Hodh Gharbi et de Nouakchott, Ould Nagi avait quitté le pays après le coup d'État anticonstitutionnel qui avait évincé l'ancien président Sidi Ould Cheikh Abdallah du pouvoir.
Un départ à l’étranger qu’il a juré de prolonger autant que possible et de ne jamais poser les pieds sur cette terre qu’il vénère de tout son coeur, tant que le tyran Mohamed Ould Abdel Aziz est au pouvoir.
Sidi Moctar a passé toutes ces longues années dans la capitale sénégalaise Dakar, où il a occupé des postes internationaux de haut niveau, dont celui d’Expert auprès de l'Union africaine, comme il n’a cessé de consolider ses relations distinguées et riches avec certains Chefs d'État du Continent africain.
Il ne fait l’objet d’aucun doute que ce retour béni de Ould Nagi est le prélude de son imminente entrée en fonction au sein de la pyramide Etat, afin de mettre à contribution ses compétences et son savoir faire au service du mandat de la réforme et du décollage du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani.
Sidi Moctar peut bien ambitionner à occuper un poste de haute fonction et de jouer un rôle appréciable dans la relance économique en cours ainsi que pour éradiquer le pays des séquelles du régime de la dictature, de la marginalisation, de l'exclusion et du règne de la corruption ainsi que du pillage systématique des biens publics
Il y a lieu de rappeler que Sidi Moctar Ould Nagi, que l'ancien président autoritaire et despote Ould Abdel Aziz a vu en lui, un véritable obstacle à l’anarchie reine qu’il veut imposée à la Mauritanie, a choisi de résider dans son exil forcé non loin de la Patrie dans la capitale sénégalaise.
Il avait été également victime d'actes répréhensibles à l'époque, en raison de son souci d'une gestion transparente et saine, comme il a été emprisonné sur instruction de Ould Aziz, réputé par ses accusations fabriquées de toutes pièces contre ses opposants.
En effet, Ould Nagi a préféré vivre à l’exil plutôt que cautionner l’arbitraire et les déboires d’un système pourri.
Un choix pour lequel d’autres personnalités tels que les hommes d’affaires à l’instar de Mohamed Ould Bouamatou, Moustapha Ould Limam Chaavi et Mohamed Ould Debbagh avaient par ailleurs opté, comme d’autres citoyens contraints de résider à l’étranger pendant les dix dernières infernales années.