Le dispositif gouvernemental du président Ghazouani a besoin d’urgence d’un sang neuf et trois figures sont sur le radar du palais pour le choix du futur PM

lun, 06/12/2021 - 21:50

L'opinion publique n'est pas du tout satisfaite des contreperformances du Premier ministre Mohamed Ould Bilal Ould Messaoud et de certains membres de son équipe gouvernementale, appelant le président Ould Ghazouani à secouer le cocotier infructueux, a révélé un sondage réalisé par l’agence d’information « Taqadoum.mr ".

Les sondés ont appelé du coup le président Ould Ghazouani à agir vite et à insuffler un sang neuf dans le dispositif gouvernemental en fonction, en le remplaçant par une équipe capable de changer positivement, en douceur et d'urgence la situation prévalente.

L'inquiétude de l'opinion publique telle qu’elle est dégagée par le sondage précité, semble quasiment partagée par tous les sondés interrogés, qui sont issus de toutes les catégories politiques et socioprofessionnelles et économique ainsi que des rangs des simples citoyens rencontrés dans la rue et dans le secteur informel.

Cette crainte est d’ailleurs fort compréhensible et se trouve renforcée et confirmée par les voix des partis de l’opposition qui s’élèvent ici et là et qui s’impatientent, après avoir accordé à l’actuel pouvoir de Ould Ghazouani suffisamment de temps, soit plus de 2 ans, pour opérer un véritable virage et se hisser au statu quo et à la médiocrité de gouvernance d’antan qui ont caractérisé l’ère de son prédécesseur, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.

En effet, le silence sur un gouvernement qui érige toujours en système la corruption, qu'il était censé combattre avec acharnement et œuvrer en vue de son éradication  n’est plus permis, aux dires des sondés qui en ont marre de promesses autant en emporte le vent et d’ère paradoxalement appauvrissante des démunis et enrichissante des riches, s’occupant plutôt à assurer le bien-être sur le compte de l’Etat de ceux qui n’en ont pas besoin, des conseillers, des chargés de mission et des députés, au lieu des nécessiteux dont l’effectif s’est agrandi avec la folle flambée des prix de denrées alimentaires essentielles.

Avec l’échec cuisant de l’actuel gouvernement de combattre avec fermeté et sérieux la gabegie, les sondés ont appelé le Président Ould Ghazouani à procéder sans délai à un remaniement ministériel partiel mais décisif, en vertu duquel Ould Bilal quittera la Primature et une quête d’un successeur capable de réaliser des acquis économiques, politiques et sociaux dans un court temps est engagée.

C’est d’autant vrai que la fin du mandat quinquennal du Président Ghazouani arrive au galop et que temps qui file ne permet plus de regarder comme un spectateur le pays reculer au rythme d’un quinquennat qui n’a rien à envier à la fatidique décennie de corruption, à part que son considérable passif se rétrécit à 5 au lieu de 10 ans.

 

Entre ceci et cela, des avis contradictoires sur le Premier ministre qu’il faut pour la Mauritanie pour rebondir et espérer se rattraper,  , débarrasser le pays  de l’atmosphère de crispation politique, de la crise économique aigué traversée par le pays et insuffler du sang neuf à l’action gouvernementale, pour ce qui reste du mandat finissant du Président Ould Ghazouani, qui s’estompe vite si l'on tient compte de son ambitieux et irréalisable projet de société en 5 ans à fortiori dans les 30 mois qui en restent, eu égardsaux nombreux défis posés pour l’homme, notamment au pays, avec une administration qui continue de se passionner pour la corruption pratiquée à grande échelle, en dépit des efforts consentis pour l’endiguer, sans oublier bien sûr l’impératif mondial non négligeable que représente la pandémie du Covid, ont été exprimés par les personnes touchées par le sondage susmentionné.

 

Trois figures sont venues en tête dans le choix du profil du Premier ministre dont la Mauritanie a cruellement besoin pour décoller de nouveau et bénéficier sur la base de leurs compétences, de la confiance du président Ould Ghazouani.

Trois personnalités dont les sondés ont réclamées la nomination et insister sur les aptitudes reconnues tant sur le plan national qu’international, mettant en exergue le fait que le temps ne permet plus de tomber dans les mauvais choix de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.

 Il s’agit du ministre du Pétrole, des Mines et de l'Énergie, Abdessalam Ould Mohamed Saleh, du Ministre des Affaires Economiques et de la Promotion des secteurs Productifs, Ousmane Mamoudou Kane et du Directeur Général du Port autonome de Nouakchott dit port de l’Amitié Sid’Ahmed Ould Raïss.

Les avis des uns et des autres sur cette troïka de premiers ministrables prioritaires sur l’échelle de gouvernance de Ould Ghazouani ont certes divergé quant aux compétences des personnalités précitées, lesquelles partagent de nombreux atouts en commun en tant que technocrates, intègres, patriotes, expérimentés et jouissant de la confiance des bailleurs de fonds.

Certains des sondés estiment que Ould Mohamed Saleh est un Premier ministre par excellence, mais lui reprochent d’être trop replié sur lui-même, trop enfermé et de limiter son travail à des va-et-vient entre le domicile et le bureau ou des missions à l’étranger.

Ce qui pourrait lui faire échapper bien de réalités amères du pays qui nécessitent l’ouverture, le contact, la descente sur le terrain de la réalité et par conséquent peut le conduire, une fois choisi de prendre des décisions qui n’intègrent pas forcément des vérités cruelles de la vie du pays et qui requièrent fondamentalement un travail d'équipe et de l’ouverture, avec certes des réserves, sur les choses qui sont incompatibles avec un travail gouvernemental honnête et constructif

A propos d’Ousmane Mamadou Kane, il y a eu un consensus des sondés sur la compétence inépuisable de l'homme, mais il risque, à leurs yeux, de se heurter, s’il est désigné locataire de la Primature, à de nombreux obstacles liés aux partis politiques et aux équilibres politiques et sociaux du pays qui doivent être pris en considération pour mener à bien une telle mission.

Sid’Ahmed Ould Raïss, quant à lui, est quant à tous les égards, l’homme taillé sur mesure pour diriger le gouvernement de la dernière chance du président Ghazaouni et pour se hisser du cercle vicieux des contreperformances, des déboires, du statu quo, de la dérive et s’orienter aussitôt vers cette voie qui mène tout droit vers la consécration et le succès.

Ould Raïss bien que jouissant des mêmes qualités et des points de force que Abdessalam et Kane, a toutefois le privilège, de ne pas souffrir de leurs points de faiblesse brièvement évoquées plus haut

En effet, les personnes interrogées s'accordent à dire que Sid’Ahmed marque globalement plus de points positifs  dans le sondage et représente donc sans aucun doute, selon la majorité des sondés, l’ultime carte du président Ould Ghazouani, qui lui permettra de débarrasser définitivement le pays de la crispation, de la flambée des prix, du populisme, des « ministrons » excursionnistes et professionnels de la surfacturation, de la corruption et ainsi mettre  résolument le pays sur les rails du développement,  de la réconciliation ,  du progrès et de la prospérité

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