La Mauritanie changera l'unité de sa monnaie, à partir du 1er janvier. 10 ouguiyas, la monnaie nationale... vaudront 1 ouguiya et 1 euro qui vaut aujourd'hui 450 ouguiyas, au 1er janvier, en vaudra 45. De nouveaux billets seront émis, mais la devise ne change pas de nom. Ce changement d'unité ne devrait pas avoir d'impact sur la valeur des produits, mais pourtant à l'approche de la réforme, on observe déjà une flambée des prix.
Farine, pâtes, médicaments... tous les produits de première nécessité connaissent une hausse des prix. Le sac de riz de 25 kilos vendu ordinairement entre 2000 et 5000 ouguiyas, en coûte aujourd'hui entre 3000 et 7000.
Une tonne de ciment coûtait encore 50 000 ouguiyas le mois dernier. Elle se vend 6000 ouguiyas de plus aujourd'hui. Quant au pain, son tarif reste le même, 100 ouguyias, mais c'est le poids de la miche qui a été divisé par deux.
L'inflation en Mauritanie est un problème chronique. Mais la réforme de la monnaie accélère les choses. Certains redoutent que l'économie du pays ne soit pas suffisamment solide pour encaisser ce changement, ce qui pourrait entrainer une dévaluation de l'ouguiya. Et ce serait alors la population qui paierait au final une politique monétaire trop ambitieuse.
L'Association pour la protection des consommateurs mauritaniens demande donc que des mesures soient prises. Depuis 2012, les prix du riz, des pâtes, de l'huile et du sucre sont subventionnés. L'organisation réclame que cette liste soit élargie à d'autres produits de base comme le lait, la farine ou encore les carburants.
RFI