
Des sources proches de l'ex Président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, affirment qu’il est totalement disposé à faire l’objet d’une enquête sur les sources de son immense empire financier et foncier bâti au cours de ses deux mandats présidentiels au cours des dix dernières années et s’l le faut de comparaitre devant les tribunaux mauritaniens.
L’ex Chef de l’Etat veut se disculper à ce propos des présumés crimes économiques et financiers dont il pourrait être suspecté, indexé ou même accusé dans son pays par des parties nationales ou internationales.
Réagissant à ce rebondissement, des analystes et des observateurs, reconnaissent sans nul doute que l’ex président Ould Abdel Aziz s’est considérablement enrichi ces dernières années, accumulant des centaines de milliards d’ouguiya.
Ils affirment toutefois que cet argent ne provient pas biens publics mal acquis de la Mauritanie.
L’empire inépuisable de Ould Abdel Aziz provient plutôt des commissions obtenues à l’occasion de l’attribution de marchés de construction de routes, de bâtiments, d’aéroports, de forages, d’acquisition d’IRM, de scanners, d’avions et autres conclus au nom de l’Etat mauritanien, avec des parties étrangères ou intérieures, publiques ou privées.
Il faut noter dans ce cadre l’entrée en Mauritanie au cours de la dernière décennie de dizaines de grandes entreprises et des centaines d'investisseurs étrangers séduits par cet Eldorado grâce aux activités liées à la prospection de l’or, du pétrole, du gaz et des autres métaux précieux.
Le pays était également en chantier avec des centaines de projets et programmes dont la réalisation implique des marchés de plusieurs milliards UM et par conséquent le versement de commissions de dizaines de millions.
Ainsi des centaines de marchés relatifs à la réalisation d’hôpitaux, d’écoles, de marchés, de tribunaux, de palais de conférences, de nouvelles moughataas ont été attribués de gré-à-gré ou suivant le procédé impliquant des commissions.
D’où cette fortune immense bâtie par l’ex Président grâce au trafic d’influence, quasiment monopolisé par lui et son entourage au cours des dernières années.
La question qui se pose alors face à cette situation, serait donc de savoir si l’ex Président Aziz pourrait faire l’objet de poursuite judiciaire pour des fonds obtenus, sans lien avec l’argent public, mais qui résultent principalement de commissions et des dessous de table versés sur fond de trafic d’influence de l’ex homme fort de Nouakchott.