La longue et injuste guerre menée par le régime de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz contre ses ennemis jurés, en premier l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou doit s’arrêter immédiatement, dés lors où le système à l’origine de son déclenchement s’est effondré comme un château de cartes, ne faisant apparaître que ses séquelles appelées à disparaitre ou à se soumettre à la cure « réformiste » ghazouanienne pour se maintenir.
C’est d’autant vrai si l’on se rend compte, à la stupéfaction et au déni de certains pessimistes, que Ould Ghazouani n'est pas Ould Abdel Aziz, malgré qu’ils soient restés longtemps des compagnons d’armes et de système, et que le pouvoir de chacun des deux est complètement différent de l'autre.
En effet, le premier dupe, insulte, critique et décrit de tous les noms d’oiseaux ses opposants, sinon les persécute et les chasse hors de leur Patrie ou les jette en prison, comme il l’a fait avec Biram Ould Dah Ould Abeid.
Le second, par contre, les accueille les bras grands ouverts, les écoute attentivement et sincèrement et se concerte avec eux en toute sincérité, comme l’a reconnu Biram, le leader franc et courageux, au cours de sa dernière conférence de presse.
Une rupture avec l’ancien régime dictatorial et autoritaire, qui se déroule sans bruit, lentement, mais surement dont l’objectif est de pacifier d’abord la Mauritanie avec elle-même avant d’engager un nouveau départ vers le bien-être et la prospérité, sans qu’il ait une chasse à la sorcière envers ceux qui veulent bien admettre le virage radical.
Il faut souligner aussi que les opposants de l’ancien régime et les ex candidats à la présidentielle de juin dernier avaient requis au cours de leurs diférentes audiences avec le Président Ould Ghazouani, depuis Ahmed Ould Daddah jusqu’à Biram Ould Dah Ould Abeid en passant par Mohamed Ould Maouloud et le Chef de file de l’Opposition démocratique Bekaye, l’annulation pure et simple du mandat d’arrêt international émis contre l’homme d’affaires Ould Boumatou ainsi que Mohamed Ould Debagh et Moustapha Limam Chaavi.
Des doléances qui ont été implicitement acceptées par le Président Ghazouani, d’où cette disposition courageuse à tourner la page malheureuse de ce lourd héritage politique de l’ancien régime et de permettre à ces citoyens de regagner le bercail après des années d’exil et de harcèlement de tout genre.
Ainsi, on peut se permettre de dire que le retour de Ould Bouamatou et consorts en exil depuis presque dix ans, n’est qu’une question d’heures.