L'armée nationale a commencé dernièrement à s’écarter de la sacrosainte règle de transparence, d'objectivité et de crédibilité, en particulier dans les aspects liés au recrutement des officiers et de leur formation à l’étranger, largement et curieusement marqués par le clientélisme et le népotisme, devenus monnaie courant au sein de la Grande muette, surtout avec la nomination du Général de division « Lebrour » au poste de Chef d’état-major général des armées.
Des pratiques qui risquent de miner ce corps vital en vertu desquelles on recrute et forme les officiers uniquement recommandés par des cercles gouvernementaux, civils et militaires puissants, au détriment des fils issus de familles pauvres, sans bras longs, ni piston pour se hisser dans cette jungle et bénéficier de ses privilèges circonscrits aux enfants des familles nanties, des députés, des ministres, des hauts fonctionnaires et en bref de la poignée d’hommes du sérail.
Ce scandale a atteint son apogée ces derniers mois, lorsque le Chef d’Etat-major général des armées a envoyé des officiers en formation à l’étranger, notamment au Maroc, suivant des critères personnels.
Ce qui est en fait très dangereux dés lors où il expose l’avenir de l’armée à une gestion arbitraire et anarchique, avec des élites arrivées aux plus hautes fonctions sans passer par l’alphabet militaire et bénéficier de formation à l’EMIA d’Atar et des autres écoles militaires professionnelles.
Ce paradoxe qui caractérise la Grande muette a conduit certains à s’interroger où est allé le nacérisme et l’esprit révolutionnaire qui animaient auparavant les Chefs de notre armée.
Se sont-ils débarrassés de ces valeurs indispensables pour la construction d’une armée forte et républicaine, consacrant la transparence, l’égalité et le professionnalisme.
It’s the question
Remarque : la photo est image d'illustration